Le vendredi 29 janvier 2016, à la Halle de la Gombe, les amoureux de la culture  ont été emportés par les merveilles culturelles de la tribu Ekonda. C’est à travers une exposition des photos prises par Patrick Willocq que la culture Ekonda a été mise à nu pour le plus grand plaisir du public.

Grand passionné du Congo-Kinshasa, le photographe français faisait là, une restitution de son vécu auprès des Ekonda, basés   dans des localités à cheval entre les anciennes provinces du Bandundu et de l’Equateur.

En complicité avec Monsieur Martin, le directeur en exercice du musée national de Mbandaka, ils ont expliqué à l’assemblée, la pratique des rituelles des femmes Ekonda qui mettent au monde pour la première fois, et qui sont de ce fait appelées ‘’Walé ‘’.

Tout un ensemble des valeurs ancestrales sont d’application pour ces dernières avec comme point d’orgue, leurs mises à l’écart de la société normale. C’est ce sujet même qui, à vrai dire, a été le centre de toute l’exposition dont le thème était,  ‘’Respecte moi je suis Walé ‘’.

Devant un public curieux, Patrick Willocq a pu convaincre  l’assistance au sujet de son talent et sa passion pour la culture congolaise. A travers une série de photos d’une haute et grande valeur artistique, il a exposé les réalités de la culture Ekonda avec un point d’orgue sur la situation des ‘’Walé ’’.

Dans la tradition de la Tribu Ekonda, c’est toute une ribambelle des traditions qui sont d’application pour chaque femme qui vient de mettre au monde pour la première fois. La pratique jusque-là toujours en vigueur, fait que toute Walé s’exclue de la communauté pour une durée de plus ou moins 2 ans, dans le but de garantir l’éducation du future héritier et d’espacer le nombre de naissances.

Images à l’appui, le photographe a fait voyager les spectateurs afin qu’il palpe du doigt soit des yeux, les réalités du vécu des traditions de la tribu Ekonda, en général et, des Walé, en particulier.

Avec la brillante assistance de monsieur Martin, Patric Willocq a expliqué à l’assistance, la signification de chaque tableau.  Le public hétéroclite venu à l’institut français de Kinshasa a, au fort de l’exposition, compris toute l’importance de la femme Walé dans la culture Ekonda.

‘’Une femme Walé n’est pas n’importe qui. Ce, parce qu’elle a donné la vie, et va devoir garantir l’éducation de l’héritier. Tout cela fait qu’elle mérite du respect ‘’, a-t-il été signifié à l’assistance. Patrick Willocq a lancé un SOS, pour ces femmes Walés. Afin que les autorités compétentes puissent leur apporter toute l’aide nécessaire.

Ce, notamment pour leur réintégration au sein de la société qui se fait après au moins deux ans par une grande célébration. Faute de moyens, certaines font jusqu’à cinq ans de vie hors la communauté, a soutenu un quidam.