L’humour L’humour en tant que discipline artistique, prisé par nombreux professionnels et amateurs, est en train de se vêtir de sa plus belle robe en République Démocratique du Congo.
Cela est l’effet d’une détermination de grands noms de ce noble art qui ne cessent de charbonner pour lui offrir une place de choix et lui assurer aussi, un bel essor, jusqu’à le rendre même rentable. Étant un métier comme tant d’autres, il suffit juste de s’en imprégner pour en saisir les substances.
Contacté par la rédaction de Culture Congo, Mwami Balan, un humoriste professionnel épris d’une pléthore d’initiatives et projets, dresse un bilan époustouflant de l’ensemble de ses activités. Basé à l’est du pays, il a aussi révélé les dessous de son univers intime.
Il considère qu’il y a une décennie que l’on parle de la discipline humoristique dans la sous-region des grands lacs, mais fort est de regretter que la plupart de ses congénères humoristes montent sur scène sans pour autant avoir eu à perfectionner leur bagage au préalable, pour assurer des shows dignes de ce nom, il y a souvent quelque chose qui manque selon lui, et qu’il serait grand temps que l’on plonge ne serait-ce un regard de formation sur le parcours des évènements qui tournent autour de cet art pour offrir au public des spectacles hors normes.
Pour lui, ses congénères (dont il n’a pas su spécifier) reprennent les mêmes spectacles maintes fois, et cette répétition crée une monotonie, et pourtant il ne suffit pas simplement de relayer les travaux sur les médias sociaux pris comme un simulacre, d’où il faudrait nettement aménager un effort de consistance dans la production des contenus beaucoup plus formels, qui se consommeraient plus aisément, si les acteurs de ce secteur culturel prenaient la peine d’accomplir d’abord un travail de perfectionnement en amont.Outre ces faits, la non-participation du public dans des spectacles est également liée au manque d’espaces de création, ainsi que la carence d’évènements substantiels qui en garderont la constance.
Une situation négative sur le plan socio-économique, par le fait que plusieurs humoristes ne soient là que pour la recherche du buzz, et aussi la survie d’où certains ne savent même plus qu’il faudrait un minimum de sérieux, de rigueur personnelle et des calendriers bien planifiés pour offrir au public le meilleur de leurs créations. Un besoin criant des espaces de création, ainsi que le montage des spectacles se fait sentir, ce qui aiderait les humoristes à créer des spectacles de haute facture, mais aussi des shows dignes de qualité.
C’est dans ce cadre que “Goma Rire”, une industrie culturelle et créative mise sur pied depuis 2017 dans la ville de Goma, s’est efforcé d’offrir aux artistes des projets de formation, des residences de création et post productions, ainsi que la promotion et l’incubation des collectifs.
Il a mis sur pied des residences et productions (tournées et spectacles) pour permettre aux humoristes de cette partie de la République et même ceux des pays voisins, visant à améliorer, augmenter le taux de participation ainsi que la qualité des spectacles attrayants. Par ailleurs, il soutient la diffusion et l’accès aux marchés afin de permettre aux humoristes de se retrouver et ruminer des projets fructifiants, à l’horizon 2030.
En réalisant cela, Mwami estime que sa structure atteindra ses objectifs, et c’est ce qui augmentera le nombre et la qualité des spectacles d’humour dans la sous-région. Ainsi, soutenir la diffusion et l’accès aux marchés.
Dans ce même panier, il prévoit une série des résidences au mois d’Octobre du 11 au 22, en décembre du 11 au 22 et en Février 2024 du 26 Février au 09 Mars.
La rédaction