Capitale : Mbanza-Kongo ou San salvador
Le royaume Kongo a commencé au 14ème siècle avec le roi Ntimu Wene, venant du Nord, càd de Bungu (près de Boma), va soumettre le clan Nsaku Vunda de Mani-Kongo de Mani-Kabungu au Sud, puis se marie avec la fille de ce dernier. Après tout, Ntimu-Wene s’empare de tout pouvoir politique et ne laisse au clan Nsaku-Vunda que le pouvoir foncier (terre). Le cinquième roi après Ntimu-Wene fut Nzinga-A-Nkuvu ui rencontre l e blanc Diego Cao en 1483.
Nzinga-A-Nkuvu était le premier roi à être baptisé du nom de Joâo Ier. Son successeur était son fils du nom de Nzinga Mpemba baptisé du nom d’Alphonso Ier après une lutte contre son frère conservateur Mpanzu-A-Kitima.
Mythe des origines
Selon l’une des versions mythologiques de leur origine, rapportée par Raphaël Batsîkama, l’ancêtre primordial (Nkâka ya kisina) des baKongo serait une dame nommée Nzinga, fille de Nkuwu et épouse de Nimi. La société traditionnelle Kongo étant matriarcale, à l’instar de tant de sociétés africaines anciennes, on conçoit que son aïeul primitif fût nécessairement une femme, sinon réellement, au moins symboliquement.
Nzinga aurait eu trois enfants, deux garçons jumeaux et une fille, respectivement N’vita Nimi, Mpânzu a Nimi et Lukeni Lwa Nimi. Les quatre noms primordiaux de l’ancêtre et de ses enfants tiennent lieu également d’appellations pour les quatre luvila initiaux ; c’est-à-dire les lignages ancestraux des ba-Kongo.
Les frères et autres collatéraux de Nzinga à Nkuwu ont reçu la fonction de maître des terres ; c’est-à-dire qu’ils se sont spécialisés dans la manipulation des énergies telluriques, notamment en vue d’exécuter les opérations rituelles présidant aux implantations coloniales successives dans le bassin du fleuve Nzadi.
Vit’a Nimi était l’aîné des enfants Nzinga, on l’appelle également Ma-samba, ou encore Nsaku. Ses descendants sont les ki-Nsaku. À eux sont dévolues les fonctions de médiation aussi bien spirituelle que politique. D’ailleurs, selon Alain Anselin, « Samba signifie palabrer, argumenter en lingala4 ». D’où ma samba pour dire “maître de la palabre” : héraut, négociateur, diplomate, voire intercesseur auprès des ancêtres.
Les tuvila primitifs auraient occupé d’abord le territoire de Kongo-Dya-Mpangala sous l’autorité spirituelle et politique de Vit’a Nimi. Ils investirent progressivement cette région, une vaste plaine très ensoleillée et riche en minerais, traversée par le fleuve Kwânza (ou Nzadi = Zaïre). Ils y fondèrent diverses agglomérations, notamment Mpangala, Mazinga, Ngoyo, Mpemba, Lwangu, Nsundi, Mbinda, Mbembe, Mbamba, Mpangu.
Le fondateur
Localisation : le royaume Kongo était situé : au Nord par le fleuve Congo et au Sud par la rivière Kwanza. A l’Est par le Kwango et à l’Ouest par l’Océan Atlantique. Le Royaume Kongo couvrait trois pays : la RDC, le Congo Brazzaville et l’Angola.
Sources d’information : il faut lire les documents ci-après : les écrits de Cavassi, de Romano, de Francisco, de Duarto Lopez qui étaient des missionnaires et voyageurs européens. La tradition orale Bakongo étudiées par Yan Vansina. Les données archéologiques de la capitale San Salvador.
L’apogée
L’apogée a eu lieu au 16è siècle en 1506 – 1543 avec le roi Alphonso Ier grâce :
A l’essor du christianisme (évangélisation) ;
A une organisation politique de type féodale de l’Europe médiévale avec les titres des marquis, Ducs, Comptes, etc.
Au développement des relations avec le Portugal,
Développement du commerce, l’enseignement primaire pour les vieux notables,
Beaucoup des jeunes étaient allés suivre des cours en Europe pour devenir des prêtres,
Henrique, le fils de Nzinga Memba dit Alphonso Ier fut le premier évêque africain.
L’organisation
Bien que très répandue, la dénomination d’« empire » est proprement abusive. En effet, à l’instar de nombreuses sociétés politiques africaines anciennes, le pays appelé Kongo était le plus organisé de l’Afrique noire, car organisé géographiquement en entités administratives, dirigées par des chefs des clans et des terres validées par un pouvoir central basé à Mbanza Kongo la capitale du pays. C’était un ensemble d’entités fédérées qui se soumettaient à l’autorité d’un pouvoir central
Le pouvoir politique était matrilinéaire. La monarchie était élective et héréditaire. Le royaume était divisé en provinces : Nsoyo, Nsundi, Mabata, Mpangu, Mpemba où se trouvait la capitale du roi. Les royaumes vassaux sont : Mtamba, Loango, Kakongo. Après le roi Alphonso Ier venaient les rois ci-après :
Don Diego (1545-1561) ; il a eu des conflits avec le Portugal à cause de l’institutionnalisation de la polygamie.
Don Alvaro Ier (1568-1587) : il a connu l’invasion Yaga.
Don Alvaro II
Don Garcia Ier
Don Garcia II : qui fut un diplomate qui a opposé le Portugal et la Hollande ; il a interdit aux portugais l’exploitation des mines du cuivre du Kongo.
Antonio Ier : qui a connu la bataille d’Ambuila où il trouva la mort.
Antonio II
Antonio III : qui a vendu Ndona Nsimba Béatrice pour être brûlée vive par les portugais.
Les finances
Le trésor du roi était alimenté par des impôts que percevaient les gouverneurs des provinces deux fois par an, qui comprenaient : ivoires, tissus de raphias, vivres, chèvres, nattes, peaux, des léopards. On y ajoute des taxes douanières.
Organisation économique :
L’économie reposait sur :
L’agriculture
Le sel de l’île Mpinda
Le cuivre
Les impôts royaux
Le commerce des esclaves
La monnaie du royaume était le « Nzimbu » ou le couris ou encor des coquillages
Le déclin
Il y a eu :
Les luttes internes pour la succession au trône.
Le développement de la traite
L’invasion Yaga en 1569 qui détruit la capitale du roi Alvaro Ier.
La bataille d’Ambuila au 17è siècle contre les Angolais soutenus par les Portugais le 25 octobre 1665 quand le roi Anonio Ier a trouvé la mort.
Les indépendances des royaumes vassaux.
Après le déclin, la fille Kimpa Vita ou Ndona Nsimba Béatrice avec la secte des Antonins voulaient faire connaitre l’ancien royaume Kongo en 1704. Elle fut brûlée vive par les portugais grâce à leurs accords avec le roi Antonio III le 02 juillet 1706. Les Antonins disaient que Jésus était noir et que les noirs ont aussi leurs saints.