La région de Goma se trouvant dans l’est de la République démocratique du Congo est une zone d’intense activité volcanique, avec six volcans, dont le Nyiragongo.
Situé près de Goma, le Nyiragongo est un volcan très actif, qui, lorsqu’il entre en éruption, entraîne des dégâts énormes.
Nyiragongo et trois éruptions dangereuses, entre 1977-2022 !
Si l’éruption a pris tout le monde par surprise, les spécialistes savaient que ce volcan pourrait entrer en éruption un jour ou l’autre. En effet, ce stratovolcan qui a fasciné des générations entières de volcanologues est, avec le Nyamuragira, l’un des deux volcans encore en activité de la chaîne des Virunga, dans ce pays d’Afrique centrale. Il se situe dans la région très peuplée de Goma et constitue une menace pour environ 1,5 million d’habitants.
Culminant à 3 470 mètres, il est connu pour abriter le plus grand lac de lave quasiment permanent au monde, dont le niveau monte et redescend de temps à autre. Sa dangerosité tient au fait que ses coulées de lave sont extrêmement rapides, pouvant dévaler une pente à 100 km/h.
Lors de l’éruption du 17 janvier 2002, le volcan Nyirangongo avait alors craché un nuage de cendres de 3 km de haut et déversé entre 15 et 25 millions de mètres cubes de lave sur la ville de Goma.
Il avait occasionné la mort de près de 100 personnes et dévasté le centre de Goma, détruisant près de 14 000 habitations et laissant 130 000 personnes sans abri. 300 000 à 500 000 personnes avaient été déplacées au Rwanda, pays frontalier de la RD-Congo.
Une précédente éruption, en janvier 1977, avait été encore plus meurtrière. La lave avait atteint aussi Goma et entraîné la mort de plusieurs centaines de personnes (les bilans varient de 600 à 2 000) dans la périphérie nord de la ville.
Il s’agit de la coulée de lave la plus meurtrière connue, ainsi que le plus gros débit (environ 20 millions de mètres cubes en une demi-heure). Alors que le lac se trouvait à son niveau le plus élevé, une fracture avait entaillé le volcan et la lave en fusion s’y est engouffrée. Pour la première fois dans l’histoire, la lave est ressortie à l’extérieur du cône, dévalant les pentes et traversant les villages à des vitesses variant entre 60 et 100 km/h.
En 1982, un nouveau lac de lave était réapparu et en 1994, alors que le génocide au Rwanda faisait affluer les réfugiés dans la zone, une nouvelle activité du Nyiragongo avait suscité de vives inquiétudes, car près de 800 000 personnes campaient entre Goma et le volcan.
Une éruption comparable à celle de 1977 aurait alors provoqué une catastrophe sans précédent.
Comme un spectre qui survient par surprise, le Nyiragongo en tant que le volcan le plus actif d’Afrique et considéré par les spécialistes comme l’un des plus dangereux était entré de nouveau en éruption à Goma le 22 Mai 2022. Au moins 15 personnes ont été tuées dans la nuit du samedi à dimanche, selon le gouvernement congolais.
« Ces 15 personnes ont trouvé la mort en fuyant devant l’avancée de la lave. Neuf d’entre elles ont péri dans l’accident d’un camion qui transportait les sinistrés », avait indiqué Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement. Plus de 150 enfants ont été séparés de leurs familles à la suite de l’éruption, avait déclaré l’Unicef.
Des milliers de personnes s’étaient précipitées pour quitter Goma, cherchant refuge dans la ville voisine de Gisenyi, au Rwanda. Dans la journée du dimanche, plusieurs tremblements de terre avaient été signalés, provoquant la panique le long de la frontière avec le Rwanda.
Plusieurs analystes ont décrié la manière dont cette catastrophe avait été gérée. Des problèmes au niveau communicationel par les responsables de l’observatoire volcanologique de Goma et les autorités étatiques, l’absence d’un plan de contegence pré-établi en vue d’être appliqué pour aider les sinistrés à ne pas vivre dans des conditions inhumaines.
Les autorités préposées à gérer ce genre de catastrophe devrait être prévisibles, ne pas donner l’impression d’être surpris autant que les gouvernés lorsqu’un pareil désastre surgit ; c’est-à-dire exploiter à bon escient les avancées technologiques en octroyant à l’O.V. G des matériels adéquats à même d’assurer la bonne surveillance de ce volcan, et s’assurer tout de même que les agents sont rémunérés conséquemment pour la mise en œuvre de toutes les activités.
Coeur Tam Tam Kabuyaya