Le centre culturel Andrée Blouin a organisé, samedi 25 mai 2024, une journée d’activisme pour une génération consciente portant sur « La résistance » comme symbole de la révolution humaine dans toutes les sphères de la vie, dans son siège social situé dans la commune de Ngaliema.
Les deux orateurs du jour ont usé de leur précieux temps pour échanger avec la jeunesse autour des questions pertinentes relatives à la résistance. Ils ont été très poignants dans leurs interventions qui a été saluée par l’ensemble de l’assistance. Ils ont, en effet, chacun de son côté, fait un aperçu spécifique du terme résistance tout en le contextualisant selon la société congolaise.
Jonathan Kitangwa a étayé son argumentaire de trois axes tels que la résistance des artistes, l’histoire d’Ambroise Biombo et la dignité des travailleurs. Pour lui, ce sont les moteurs d’une résistance constructive pour toute personne qui veut se faire face à n’importe quel problème dans la vie.
« Premièrement, je l’ai dit parce que les artistes ont décidé de se réunir pour dénoncer tout ce qui se passe à Beni. Deuxièment, j’ai exploité l’histoire d’Ambroise Boimbo qui, un héros oublié, est un homme qui a eu du courage d’arracher l’épée qui symbolisait pour lui le pouvoir au roi Baudouin. Enfin, à l’époque où il y avait la guerre mondiale qui a presque touché toute la planète, même la Belgique n’était pas épargnée et il y avait de la maltraitance, des travaux forcés avec un salaire dérisoire, ce qui a provoqué une indignation de la part des indigènes qui se sont enfin soulevés pour y dénoncer », a-t-il expliqué.
Christenvie Melly, entrepreneure et assistante à l’Université Pédagogique Nationale (UPN), revenu sur le fait que la résistance ne fait pas seulement appel à la violence ou aux turbulences, raison pour laquelle elle a invité les jeunes congolais à faire preuve de la résistance intellectuelle ou culturelle, s’il faudrait changer autrement les choses dans le pays.
« Comme les choses ont actuellement changé, il n’est plus question d’user de la force mais plutôt d’une prise de conscience dans le chef de chaque jeune congolais sur ce que nous représentons pour le développement de notre pays. La notion de la résistance ne fait pas nécessairement appel aux plaidoyers. C’est le plaidoyer qui fait partie des moyens de réclamer quelque chose pour le changement, mais il faut savoir que tous les moyens légaux et démocratiques sont bons pour avoir un résultat escompté.
A elle d’ajouter : « Autrefois, Lumumba et les autres étaient jeunes tout comme nous. Je crois que la jeunesse congolaise est capable de beaucoup de choses, ce que nous faisons déjà de bon, faisons-le davantage et surtout investissons dans les choses positives qui nous valorisent et nous font développer », a-t-il dit aux jeunes présents à la conférence-débats.
Cette conférence a été soldée par une interaction directe entre les panelistes et les participants où le débat a été houleux comme la matière était abondante. Les jeunes ont du moins acquis quelques notions importantes sur la résistance pour laquelle ils devront du reste en faire bon usage dans leur quotidien. Précisons que l’activité a été sanctionnée par une exposition portant sur les figures emblématiques de la résistance en Afrique.