Mardi 4 février 2020. L’humanité célèbre la 20ème édition de la Journée mondiale contre le cancer. Pour cette année, la journée est placée sous le thème « Je suis et je vais ». Ce thème se focalise sur l’engagement de l’humanité à agir pour atteindre l’objectif de réduire, d’un tiers, le nombre de décès prématurés liés au cancer et aux maladies non-transmissibles d’ici 2030.
Pour tout dire, le cancer est une cause majeure de mortalité dans le monde. D’après les statistiques de l’OMS, plus de 12 millions de nouveaux cas sont enregistrés chaque année de par le monde. Le cancer est responsable d’un décès sur huit, soit une mortalité supérieure à celle du Sida, de la tuberculose et du paludisme réunis.
Cette maladie représente une charge énorme pour les malades, les familles et les communautés. Le tabagisme, la mauvaise alimentation, le manque d’exercice physique et la consommation d’alcool en sont les principaux facteurs de risque.
Pourtant, 30% des décès par cancer sont évitables, car liés à ces quatre principaux facteurs de risque. La prévention de cette maladie passe par la lutte contre ces facteurs de risque. Pour cette année, le message à retenir est : Manger simple et faire de l’activité physique.
Pour mémoire, le cancer est une maladie provoquée par la transformation de cellules qui deviennent anormales et prolifèrent de façon excessive. Ces cellules déréglées finissent parfois par former une masse qu’on appelle tumeur maligne.
Il existe trois principaux types de traitement contre le cancer :
- la chirurgie – qui sert à retirer une tumeur en partie ou en totalité;
- la chimiothérapie – qui utilise des médicaments pour traiter le cancer. …
- la radiothérapie – qui utilise des rayons très puissants pour endommager ou détruire les cellules cancéreuses.
Pour la République Démocratique du Congo, les données anatomopathologiques recueillies aux Cliniques Universitaires et à l’Hôpital Général de Référence de Kinshasa renseignent que le cancer du col utérin et celui du sein sont les formes les plus fréquentes, tandis que le profil des cancers masculins retient les organes lymphoïdes et la prostate en tête de liste. Il faut ajouter également le cancer de la peau qui est commun à toutes les catégories.
Il n’est pas inutile de souligner que le cancer du col de l’utérus demeure parmi les maladies qui entraînent plus de morts et complications sanitaires chez la femme en RDC. Cette maladie attaque l’organe génital féminin important pour la reproduction.
Une étude menée à l’hôpital Sendwe de Lubumbashi révèle que le cancer du col de l’utérus atteint des personnes relativement plus jeunes de 30 à 40 ans. A cet sujet, le gynécologue Ernest Mundjo affirme que ce type de cancer est généralement dû à une contamination sexuelle par le papillome humain et se manifeste souvent par des pertes de sang survenant en dehors des règles.
Le cancer du col de l’utérus est essentiellement dû aux rapports sexuels précoces et avec plusieurs partenaires. Il se manifeste aussi chez les femmes ayant plusieurs naissances, indique Dr Ernest Mundjo.
L’OMS invite les femmes à se faire dépister régulièrement pour connaître leur état sanitaire du col de l’utérus mais aussi pour un traitement efficace. Ensemble, luttons pour un monde sans cancer. Rideau!
Léon Mukoko