Après de 2 mois de résidence, l’artiste pluridisciplinaire Eibi Armel a, samedi 15 juillet 2023, offert au public de N’djili, sa nouvelle chorégraphie titrée “Terre voilée”, à la Maison Culturelle des Mwindeurs.
“Terre voilée” est ce spectacle de 30 minutes qui entremêle la performance, danse, photographie et théâtre. Cette création nouvellement lancée est une sorte d’activisme pour lutter contre la pollution du sol et sous-sol, afin d’avoir un espace de vie assaini, relatif aux normes de l’environnement.
Dans le spectacle, on aperçoit le chorégraphe et performeur Eibi Armel, dans une décharge d’ordures, comme on le constate partout à Kinshasa, entrain d’inviter, certes, la population à ne pas prendre la terre comme ennemi, sur laquelle on doit tout jeter pour la détruire, mais de faire appel à elle d’être son premier ambassadeur, avec des textes poignants et interpelateur interprétés par l’artiste Bénie Bonkenga, sous une performance de guitare de l’artiste Adlaï Kiamu.
“Depuis plusieurs années partout dans le monde, nous subissons un phénomène créé par l’être humain, la pollution des sols qui provoque une réaction en chaîne. Elle altère la biodiversité des sols, réduit la matière organique du sol et la capacité des sols à agir comme un filtre (…) Cette pollution empêche la production et la croissance des plantes, cette lutte est pour la conscientisation de chaque être humain qui détruit l’environnement”, a constaté Eibi Armel, géniteur du spectacle, avec le concours de l’artiste peintre Winn’art Nsangu, sous une performance de photos et vidéos assurée par Sultan Luwilu.
La pollution de l’environnement est une question préoccupante qui concerne tout le monde. Ainsi, il est évident de peaufiner des stratégies adéquates pour enfin protéger la terre et son sous-sol.
“Nous sommes entrain de lutter contre la pollution. A Kinshasa, 80% d’espace de vie sont pollués. Nous voulons juste réveiller la conscience des gens, afin qu’ils arrêtent de détruire la terre. Personne ne sera à l’abri, s’il y a des maladies, nous en serons tous victimes”, a fait savoir Bénie Bonkenga, actrice et interprète dans le spectacle.
L’aspect humain fait aussi partie intégrante de l’assainissement. Le revers de ce spectacle interpelle aussi les autorités du pays sur l’assainissement dans les institutions politicoadministratives du pays, afin de privilégier les compétences en lieu et place du populisme et snobisme.
Masand Mafuta