Lancé officiellement le 27 juin dernier, “Dipanda To’Mboka” est un magazine socioculturel qui s’est imposé dans le paysage médiatique de la République Démocratique du Congo. Cet événement grandiose s’est déroulé lors d’une cérémonie de baptême organisée par l’Institut des Musées Nationaux du Congo (IMNC), sous l’impulsion de l’Entreprise pour la Mise en Valeur de la Culture, des Arts et des Services (Emivacs).
Conçu comme un instrument de reconstruction citoyenne, le magazine « Dipanda to’Mboka » vise à mettre en lumière les intelligences congolaises qui agissent loin des projecteurs, en marge des festivités du 65ème anniversaire de l’indépendance du pays, célébré le 30 juin 2025.

« Ce lancement n’est pas qu’un acte symbolique, mais le point de départ d’un engagement collectif en faveur d’un récit congolais assumé, audacieux, ancré dans le réel et résolument tourné vers l’avenir », a déclaré Pitchou Matouasilua, manager général d’Ernivac, en soulignant l’importance stratégique de ce projet dans le contexte culturel et citoyen congolais.
Il a ainsi présenté le magazine comme un outil d’éveil culturel, mais aussi de mobilisation sociale, en affirmant que : « Les paroles s’envolent, les écrits restent. Si vous ne racontez pas votre histoire, ne boudez pas ceux qui la racontent mal. »
Le titre Dipanda To’Mboka, choisi pour son évocateur narratif afin de célébrer Lipanda To’Mboka, n’a pas été choisi au hasard. C’est une combinaison du mot “indépendance” et d’une exhortation en lingala « To’Mboka », qui synthétise la vision d’un Congo qui pense, rebâtit et élève son avenir.

Dans une atmosphère solennelle et empreinte d’émotion, le directeur de la rédaction, Israël Indombe, a exprimé l’ambition de ce projet et rappelé l’importance de penser et de produire du savoir.
« Ce que vous avez devant vous n’est pas qu’un simple magazine. Ce n’est pas une suite d’articles rassemblés pour remplir des pages. C’est pour nous une boussole, un appel et un engagement. Dipanda, c’est l’indépendance. Une indépendance obtenue en 1960, certes, mais qui reste incomplète si elle ne s’exerce pas aussi dans nos choix économiques et culturels, ainsi que dans notre manière de penser et de produire du savoir », a-t-il dit.
Il a ajouté que Dipanda To’Mboka n’est ni une plainte, ni un constat de défaite : « Tokanisa Mboka, Tobongisa Mboka, Totombola Mboka, cela revient à dire : pensons, reconstruisons et élevons le pays. Ce n’est pas qu’un slogan. C’est une ligne éditoriale, un programme de vie. Trop souvent, notre pays est raconté par des regards extérieurs. Trop souvent, il est résumé à ses blessures. Il est temps de reprendre notre récit. »
Israël Indombe a également salué les “dix intelligences en action” mises en lumière dans ce premier numéro pour bâtir l’avenir en RDC . « Ces hommes et ces femmes ne sont pas choisis pour leur célébrité, mais pour la qualité de leur engagement, la cohérence de leur parcours et leur utilité réelle pour la communauté. Il s’agit notamment de : Général-Major André Matutezulwa Kamasobu, professeur Paulo Bunga Muntu, Madame Lilie Amba Kombo, Monsieur Alidor Muyaya, Madame Tyty Lufinku, Monsieur François Luzemo Malonga, Monsieur Claude Meutchehe Ngomsi, Madame Virginie Lofembe, Madame Neneth Masangi Lyon, et Madame Judith Yumbu », a-t-il énuméré.
Le lancement du magazine a également été l’occasion de saluer l’ensemble des collaborateurs et partenaires qui ont permis la concrétisation de ce projet. Le rédacteur en chef de Dipanda To’Mboka a remercié l’équipe de rédaction pour son professionnalisme, ainsi que le collectif Tokanisa Mboka, avec qui Emivacs partage une vision de changement par l’action.
Cécile MULUMBA