Royaume Lunda
Capitale : Musumba
Localisation :
Le fondateur
L’apogée
L’apogée a eu lieu au 17è siècle (1660-1675) avec le roi Yaav Naweej, grâce :
Aux conquêtes des Bateke, des Basala-Mpasu ;
Une bonne organisation politique et administrative du royaume ;
La succession au trône reposait sur la paternité. Le roi sacré avait un pouvoir indirect aux chefs conquis qui gardaient leurs pouvoirs et leurs coutumes, mais sont soumis au roi Yaav. L’empire était divisé en province, de province en districts puis en village.
La structure politique des Lunda telle qu’elle existait vers 1700 était basée sur le village, le chef du village s’appelait Mbay dont le titre se transférait héréditairement en ligne maternelle et le chef de district Tshilol. Le village s’appelait Ngand et des frontières surveillées par les Cibung.
La structure politique des Lunda telle qu’elle existait vers 1700 était basée sur le village et son domaine, le Ngand. Les villageois étaient gouvernés par un conseil d’anciens le Ciyul et un chef dont le titre se transférait héréditairement en ligne maternelle, le Mwaatangand, spécialement responsable du bonheur surnaturel des villageois, et dont les pouvoirs venaient de ses ancêtres qui étaient censés avoir fondé le village. A cause de ses pouvoirs rituels le Mwaatangand ne pouvait être dépose que par le roi, car celui-ci aussi détenait des pouvoirs surnaturels. Différents villages étaient unis en groupes selon la nature des liens de royauté perpétuelle existant entre leurs chefs. Ces groupes étaient, semble-t-il, diriges par le mbay, c’est-à-dire le plus ancien des chefs. Ceux-ci à leur tour étaient groupés en districts politiques régis par un Tshilol, nommé par le roi et le conseil général sur proposition d’un groupe de Mbay après une période d’essai et le paiement de redevances appropriées. Le Tshilol n’avait ni droits ni devoirs surnaturels; il était uniquement percepteur d’impôts. Il devait expédier les taxes à son supérieur dans la capitale, qui les transmettait au Roi.
Ce système avait également des buts administratifs. Chaque district était donc lie à un représentant spécial à la cour et ce lien était également conçu en termes de royauté perpétuelle Le Tshilol régissait lui-même un morceau de forêt, Am pat, que les villages lui avaient donne et ou il vivait avec ses proches parents. On trouvait encore sous ses ordres des Mwab ou fonctionnaires charges de gouverner tel village ou la charge de mwataangaand n’était pas exercée, ce qui se produisait fréquemment étant donné que le titre de mwataangaand se transmettait par filiation maternelle seulement, quoiqu’en matière d’héritage et en d’autres domaines la succession se calculait bilatéralement. Au-dessus du Tshilol, mais gouvernant dans le même district on trouvait le Yikeezy, qui supervisait les activités du premier sur nomination royale lorsque son honnêteté ou son efficacité étaient douteuses.
Cette institution semble indiquer qu’il était impossible ou très difficile de déposer un Tshilol incompétent. Dans la capitale le Roi, Le Mwat Yaav, «Seigneur de la vipère», et ses dignitaires formaient le gouvernement central. Il détenait des attributs sacrés, nommait les fonctionnaires de la cour, créait de nouveaux titres, pouvait déposer les fonctionnaires de tout rang et présidait le Tshitentam, conseil national et cour suprême composée des plus hauts dignitaires. Il était assisté par trois types de fonctionnaires. Le premier groupe comprenait quinze Atshutung, chefs des quinze villages les plus anciens du pays, qui exerçaient des devoirs rituels, et tous les autres principaux dignitaires religieux tels que le magicien de la guerre, le Mwadi gardien des tombes des rois défunts etc.
Le deuxième groupe comprenait des dignitaires résidant dans la capitale, tous lies au roi par des liens de royauté perpétuelle Ce groupe comprenait des dignitaires fameux tels que le Nswaan Murund (Swana Mulunda), mere perpétuelle des Lunda, la Rukonkish (Lukonkesha), tante perpétuelle, le nswaan mulapw (Swana Mulopwe), prince héritier, le mutiy ou chef de la guerre etc. Ces dignitaires étaient lies à différents Tshilol par des liens de royauté perpétuelle, ces Tshilol étant leurs « fils » du point de vue successoral. Le troisième groupe de dignitaires vivait en dehors de la capitale. C’etait des chefs tributaires représentés à la capitale par des délègues permanents, les Ntomb.
Ceux-ci payaient au Roi les tributs qui leur provenaient des chefs, des Tshilol ou des Yikeezy qu’ils représentaient. Parmi ces chefs tributaires se trouvait notamment le Cibung, gardien des frontières entre le pays Lunda et le pays Luba. C’était un ancien émigre Luba qui avait juré fidélité au roi et s’était installé prés de la frontière. Les liens de royauté perpétuelle unissant les chefs de ce troisième groupe au roi étaient assez lointains: ils n’étaient que des «enfants» du Roi. Il n’y avait pas d’armée régulière permanente. Toutefois, au dix-neuvième siècle, un petit régiment faisait de constantes incursions chez les Sala Mpasu. Mais il y avait des Kakwata, ou chefs itinérants, qui voyageaient sans cesse avec une suite armée pour percevoir le tribut ou exécuter des ordres dans les régions lointaines de l’empire. Ils ne servaient pas en pays proprement Lunda, ou il n’y avait d’autre force militaire qu’un petit corps de police installe dans la capitale. La puissance militaire des Lunda était donc très réduite ce qui rend d’autant plus remarquable leur expansion sur une bonne part de l’Afrique. Les Tshilol éloignes payaient le tribut une fois Fan à la saison sèche, tandis que ceux qui vivaient aux alentours de la capitale devaient payer des impôts plusieurs fois par an. On payait en produits de la région ou en nourriture. La capitale qui comprenait 8 à 10.000 habitants lors de la visite de Pogge dépendait entièrement de ce dernier tribut pour sa subsistance.
Une autre caractéristique fondamentale du système, qui lui permettait de s’adapter partout, était le «gouvernement indirect». Des chefs locaux pouvaient être assimiles Antaangand tandis que les nouveaux-venus devenaient Tshilol. Ils s’établissaient et fondaient une colonie Lunda, Iyanga, considérée comme place neutre par les résidents non Lunda de la région, qui pouvaient recourir à son arbitrage et lui étaient finalement soumis sans que l’usage de la force eut été nécessaire. En comparant les systèmes politiques Luba et Lunda, on peut comprendre pourquoi le royaume Luba ne parvint jamais à déborder sensiblement le pays d’origine des Luba, tandis que les Lunda réussirent à se répandre d’une manière si remarquable. Les Luba en effet, ne pratiquaient pas la succession positionnelle et la parente perpétuelle. Ils n’exploitèrent pas la division existant entre les «propriétaires du pays» et les «chefs politiques» ; ils n’assimilèrent jamais de chefs étrangers dans leur propre système, quoiqu’ils aient installe des villages Luba au voisinage de chefs tributaires afin de contrôler leurs paiements. Du point de vue du chef soumis au tribut le système Lunda était meilleur, puisqu’il y était honore et respecte en tant que « propriétaire du pays », tandis que dans le système Luba il n’était qu’un chef vaincu oblige de payer.
Au 19è siècle (1840-1852), il y a eu des attaques des Tshokwe et de M’siri contre le roi Mwat Yaav Naweej II ;
L’occupation européenne Belge en 1885 après avoir assassiné M’siri.