Dans le cadre de la 11e édition de la Fête du livre de Kinshasa, les danseurs de la compagnie Jacques Bana Yanga ont participé, vendredi 14 novembre 2025, à un atelier d’écriture créative. Animée par la consultante et formatrice Mélissa Diantete, cette session s’est tenue dans leur espace de création habituel, Ntongo Elamu, situé dans la commune de Bandalungwa.
L’objectif de cette initiative, impulsée par le chorégraphe et directeur de la compagnie Jacques Bana Yanga, a été clair : doter la danse congolaise d’une nouvelle dimension narrative. Il s’agissait de permettre aux artistes de traduire par les mots les histoires qu’ils expriment habituellement par le corps, enrichissant ainsi leur langage chorégraphique.

Sous la guidance de Mélissa Diantete, les danseurs ont appris à transcender leur expression corporelle, auparavant silencieuse, en récits structurés. La formatrice a employé une série d’exercices pratiques conçus pour faciliter une assimilation fluide des techniques d’écriture. Cette méthodologie interactive a révélé une diversité de talents insoupçonnés au sein du groupe.
Plusieurs genres littéraires ont émergé parmi les participants, incluant la poésie, le théâtre, le roman et le conte. Cette exploration a mis en lumière la richesse créative et la sensibilité narrative des danseurs, démontrant que l’art de la danse et celui de l’écriture peuvent se nourrir mutuellement.

Mélissa Diantete, experte en stratégie des médias sociaux et formatrice, a mis ses compétences au service de cet atelier singulier. Son intervention s’inscrit dans la dynamique plus large de la Fête du livre de Kinshasa, qui vise à promouvoir l’écrit sous toutes ses formes et à décloisonner les pratiques culturelles.
Cet atelier marque une étape significative pour la compagnie Jacques Bana Yanga. En s’appropriant des outils narratifs, ses danseurs s’engagent dans une démarche artistique plus globale, promettant d’insuffler une nouvelle vitalité à la scène chorégraphique congolaise.
Rappelons que l’espace Ntongo Elamu, situé au n°55 bis de l’avenue Kinvunda, se consacre à la formation continue de danseurs et offre ses locaux à la diffusion artistique. Sa mission va au-delà de la simple transmission technique ; il s’agit d’éduquer la jeunesse congolaise par des disciplines artistiques souvent perçues de manière réductrice par l’opinion publique. En promouvant une approche exigeante et constructive, ce lieu œuvre à redonner ses lettres de noblesse à la danse.
Ruth Musau
