Promouvoir l’art de la marionnette est devenue depuis un moment, le champ de bataille de la Compagnie Théâtre de Marconte qui ne cesse de promouvoir cet art, sur toute l’étendue du territoire national, plus spécifiquement dans la ville-province de Kinshasa.
Dans cette optique, la CTM a organisé, en date du vendredi 16 septembre 2022, la sortie officielle de la pièce intitulée “Kuakidila kua Mukulakaja”, à la plateforme contemporaine, dans la commune de Barumbu.
Ce nouveau spectacle qui a émerveillé le public, retrace la généalogie de l’existence de nos arrières parents pour que les nouvelles générations puissent s’en approprier.
Dans un entretien, S.Konde, Directeur technique de la CTM, a évoqué les temps forts de ce spectacle. Nous vous laissons découvrir l’essentiel de l’interview qu’il a accordée à votre rédaction.
Culture Congo : Qu’elles sont vos impressions après la réussite de la sortie officielle de votre nouveau spectacle ?
S.Konde : Mon impression est avant tout l’accueil chaleureux de notre spectacle auprès du public. L’engouement était total, ce qui prouve à suffisance qu’il n’y avait plus de place. C’est parce que tout le monde voulait voir ce beau spectacle (ndlr Kuakidila kua Mukulakaja).
CC : Quelle a été la réaction du public au sortir de l’événement ?
SK : Le spectacle a plein des sagesses que notre public n’avait même pas regretté d’y être présent. Pour une première, voir le spectacle et écouter les chansons, mais nous avons senti l’interaction, du début à la fin.
Cette soirée a été si fabuleuse que les spectateurs ont beaucoup apprécié et aimé le mélange du texte écrit par S.Konde que je suis, des paroles, rythme de xylophone, tam-tam, les chansons chantées en Tshiluba et l’esprit culturel africain qui avait envahi l’espace.
CC : Comment estimez-vous le rendement de votre nouveau spectacle ?
SK : En terme de rendement, je vais remercier tout d’abord toute l’équipe de la CTM. Nous avons eu du courage de dire que ça y est. Nous sommes très fiers de la qualité. Plus loin, nous avons encore placé la barre plus haute après notre spectacle Mbong’wa ba Long, au-delà de l’argent et des moyens matériels que l’on manque pour l’instant, mais nous espérons que, dans peu de jours avec la détermination de l’équipe, rien ne sera difficile.
CC : Est-ce que l’art de la marionnette se fait une place remarquable à Kinshasa ?
SK : Je n’ai pas encore un mot à placer là-dessus. Nous sommes jusqu’à présent, la seule compagnie très active en RDC, plus précisément à Kinshasa, qui fait l’effort qu’avec les moyens de bord, la marionnette soit consommée, même au dernier public. La population commence à revivre ce qui manquait à nos précédents qui avaient des moyens de maintenir et pérenniser cet art comme d’autres disciplines artistiques.
C’est un grand travail et je crois qu’avec le temps, vu ma responsabilité à la tête de l’UNIMA, on commence ensemble avec les collègues de reconstruire un château, mais il faut une fondation très solide. Nous sommes sur le bon chemin.
CC : Quel est l’objectif poursuivi derrière ce nouveau spectacle ?
SK : L’objectif pour notre nouveau spectacle, c’est d’abord la conception qui est purement africaine, par l’esprit du texte assorti d’une richesse que les spectateurs resteront toujours scotchés, en commençant par les personnages, rythmes musicaux, paroles de la chanson en dialecte…
C’est aussi la rétrospective de la vie, culture (l’identité d’un peuple qu’aujourd’hui beaucoup ignore par ignorance). Bref, nous voulons que les Africains respectent et admirent son reflet et d’être fiers d’eux-mêmes. “Kuakidila kua Mukulakaja” est d’abord la sagesse de cette dame qui prône les valeurs traditionnelles.
CC : Quel serait votre message en dernier lieu ?
SK : Permettez-moi par votre média de reconnaître et remercier beaucoup nos partenaires, en particulier la plateforme contemporaine, d’avoir rendu ce spectacle vivable auprès du public.
Le tour n’est pas fini, deux nouvelles dates sont encore calées pour la poursuite du marathon de cette nouvelle création de la CTM. Ce samedi 24 septembre au Centre culturel Baya Art, à partir de 18h30 et vendredi 30 septembre 2022, à l’Institut National des Arts (INA).
Propos recueillis par Masand Mafuta