Tel un scénario aux rebondissements douteux, le dossier de l’Office National de Pêche (ONPA) révèle des zones d’ombre dignes d’un film à suspense mal ficelé. Pendant que le ministre des Pêches vante, sous les projecteurs, l’arrivée de bateaux « flambant neufs » censés relancer l’industrie halieutique de la République Démocratique du Congo (RDC), une enquête documentée met à jour une toute autre réalité : coques vieillissantes, moteurs d’occasion et équipements incomplets. Ce constat représente un grave manquement à la confiance publique.
Le grand écart entre la réalité et le cahier des charges
Le ministre avait affirmé que le lancement de trois navires (FB Étienne Tshisekedi wa Mulumba, FB Patrice Emery Lumumba et FB Simon Kimbangu) pour un coût de 15 millions USD symbolisait un tournant stratégique dans la pêche industrielle. Or, l’enquête interne menée par des experts mandatés dévoile des faits qui contredisent cette version officielle : moteurs d’occasion, numéros de série supprimés, absence d’équipements essentiels (guindeaux, pilotage automatique, connexion Starlink), et coques réhabilitées au lieu de bâtiments flambant neufs, comme stipulé dans le cahier des charges, qui n’a pas été respecté.

Effet d’annonce
Le ministre des Pêches se dédouane : « Tout va bien, les bateaux sont neufs. » Présentés comme flambant neufs, les bateaux à destination de la RDC ont à peine quitté le chantier naval qu’ils ont dû rebrousser chemin vers le port égyptien, victimes de pannes majeures : le FB Étienne Tshisekedi est tombé en panne de moteur dès sa première sortie, tandis que le FB Simon Kimbangu a révélé une fissure structurelle. Pendant ce temps, le ministre poursuit son storytelling, laissant la réalité technique et contractuelle faire naufrage. Qualifier ces bateaux de « neufs », alors que des experts parlent de coques réhabilitées et de moteurs d’occasion, ne relève pas d’une simple erreur de communication : c’est un enjeu de crédibilité publique, de confiance institutionnelle et de bonne utilisation des ressources nationales.
Le coût réel d’une fiction ministérielle
Quel est le coût pour la population ? Des dizaines de millions de dollars mobilisés pour un résultat douteux : des bateaux dits neufs mais déjà en panne avant même d’avoir pris la mer. Le ministre des Pêches, dans ses déclarations, vante une réussite, mais sur le terrain, c’est un fiasco silencieux. Au-delà des effets d’annonce, c’est l’ONPA qui encaisse le choc. Cette institution, censée incarner la compétence technique et la rigueur dans la gestion du secteur halieutique, se retrouve fragilisée par des choix politiques hasardeux et une communication déconnectée de la réalité.

En fin de compte, ce n’est pas seulement un navire qui prend l’eau, mais tout un ministère qui perd en crédibilité, au risque d’entraîner dans son naufrage la confiance des partenaires, des investisseurs et des citoyens. L’histoire de la réhabilitation du débarcadère de Kinkolé, réalisée à grands frais, s’apprête à passer sous nos fourches caudines.
La rédaction
Affaire des bateaux : quand le discours officiel voile la réalité
Tel un scénario aux rebondissements douteux, le dossier de l’Office National de Pêche (ONPA) révèle des zones d’ombre dignes d’un film à suspense mal ficelé. Pendant que le ministre des Pêches vante, sous les projecteurs, l’arrivée de bateaux « flambant neufs » censés relancer l’industrie halieutique de la République Démocratique du Congo (RDC), une enquête documentée met à jour une toute autre réalité : coques vieillissantes, moteurs d’occasion et équipements incomplets. Ce constat représente un grave manquement à la confiance publique.

Le grand écart entre la réalité et le cahier des charges
Le ministre avait affirmé que le lancement de trois navires (FB Étienne Tshisekedi wa Mulumba, FB Patrice Emery Lumumba et FB Simon Kimbangu) pour un coût de 15 millions USD symbolisait un tournant stratégique dans la pêche industrielle. Or, l’enquête interne menée par des experts mandatés dévoile des faits qui contredisent cette version officielle : moteurs d’occasion, numéros de série supprimés, absence d’équipements essentiels (guindeaux, pilotage automatique, connexion Starlink), et coques réhabilitées au lieu de bâtiments flambant neufs, comme stipulé dans le cahier des charges, qui n’a pas été respecté.
Effet d’annonce
Le ministre des Pêches se dédouane : « Tout va bien, les bateaux sont neufs. » Présentés comme flambant neufs, les bateaux à destination de la RDC ont à peine quitté le chantier naval qu’ils ont dû rebrousser chemin vers le port égyptien, victimes de pannes majeures : le FB Étienne Tshisekedi est tombé en panne de moteur dès sa première sortie, tandis que le FB Simon Kimbangu a révélé une fissure structurelle. Pendant ce temps, le ministre poursuit son storytelling, laissant la réalité technique et contractuelle faire naufrage. Qualifier ces bateaux de « neufs », alors que des experts parlent de coques réhabilitées et de moteurs d’occasion, ne relève pas d’une simple erreur de communication : c’est un enjeu de crédibilité publique, de confiance institutionnelle et de bonne utilisation des ressources nationales.
Le coût réel d’une fiction ministérielle
Quel est le coût pour la population ? Des dizaines de millions de dollars mobilisés pour un résultat douteux : des bateaux dits neufs mais déjà en panne avant même d’avoir pris la mer. Le ministre des Pêches, dans ses déclarations, vante une réussite, mais sur le terrain, c’est un fiasco silencieux. Au-delà des effets d’annonce, c’est l’ONPA qui encaisse le choc. Cette institution, censée incarner la compétence technique et la rigueur dans la gestion du secteur halieutique, se retrouve fragilisée par des choix politiques hasardeux et une communication déconnectée de la réalité.
En fin de compte, ce n’est pas seulement un navire qui prend l’eau, mais tout un ministère qui perd en crédibilité, au risque d’entraîner dans son naufrage la confiance des partenaires, des investisseurs et des citoyens. L’histoire de la réhabilitation du débarcadère de Kinkolé, réalisée à grands frais, s’apprête à passer sous nos fourches caudines.
La rédaction
