C’est depuis le 18 avril 2024 que l’exposition “Kolwezi un jour, un rêve “, mettant en lumière les œuvres de trois artistes Gloire Isuba, Idriss Kitota et Catheris Mondombo, a été ouverte dans la salle d’exposition de l’Académie de Beaux-Arts de Kinshasa.
Organisée par la Fondation Maono, « Kolwezi un jour, un rêve » émane des conditions atroces dans lesquelles vivent les enfants de la RD-Congo en général et particulièrement les enfants mineurs de Kolwezi, dans la province de Lualaba. Une situation qui reste à désirer au moment où l’Etat congolais n’arrive toujours pas à réguler ce secteur.
En effet, la RD-Congo est un pays immensément riche dont, malheureusement les richesses ne profitent pas à sa population. Et Kolwezi est cette ville baptisée « capitale mondiale de cobalt » pour sa ressource inépuisable en cobalt, élément nécessaire pour la fabrication des réacteurs nucléaires, qui hélas ne fortifie les conditions sociales profitables aux creuseurs et aux enfants exploités dont la redistribution des richesses est mal gérée.
« Si nous considérons les enfants comme le vrai symbole de l’avenir, nous devons penser à leur offrir les meilleures conditions pour leur devenir. Si ces enfants se retrouvent dans les carrés miniers, c’est puisqu’ils cherchent à se nourrir et à nourrir leur famille et n’ont pas de surcroît le temps d’aller à l’école, que pensez-vous de l’avenir de notre société ? Nous devons offrir à ces enfants les meilleures conditions pour assurer leur avenir ” a plaidé Gloire Isuba, peintre Congolais et l’un des exposants.
Ces trois jeunes artistes peintres ont consacré leurs pinceaux pour défendre la cause de ces enfants exploités dans les mines d’une part, par les tableaux attirants de Gloire Isuba qui interrogent le port des bottes des enfants dans les mines, un métier qui ne leur convient pas.
« Je suis passionné par l’univers enfantin. La manière et les conditions dans lesquelles travaillent les enfants, leur marchandisation m’ont toujours tiqué. Voilà pourquoi j’y ai pensé. L’utilisation des enfants dans mes œuvres est une forme de dénonciation de travaux forcés des enfants », a laissé entendre Gloire Isuba.
D’autre part, par ses personnages en noir, Idriss Kitota nous invite à prendre conscience de l’isolement de la personne dans l’obscurité représentée sur le tableau ” Espérance de vie” qui évoque la mine et Catheris Mondombo nous baigne par sa protestation et sa révolte à l’obstination contre la domination que les fins exercent sur l’homme.
Ne manquez donc pas de visiter l’ensemble des œuvres de l’exposition « Kolwezi un jour, un rêve » qui sont encore disponibles jusqu’au 9 mai 2024 dans la salle d’exposition de l’Académie de Beaux-Arts de Kinshasa.
Masand Mafuta