Il est évident que ça fait un an depuis la récente éruption du volcan Nyiragongo, ce monstre au paysage attrayant.
En date du 22 mai 2022, le choix de commémorer la resurgence de cette catastrophe s’est avéré relatif. Pour certains, la date est passée inaperçue, mais d’autres personnes ont estimé qu’il s’agit d’une date mémorable qui, d’ailleurs, pourrait susciter des questionnements assez holistiques sur cette montagne qui vomit le feu.
Cela étant, une activité a eu lieu le dimanche 22 mai 2022, à Goma, à l’espace PAZURI afin d’aborder d’une manière minutieuse certains aspects importants qui semblent effleurer l’esprit alors qu’en realité, ils méritent une attention particulière.
Plusieurs intellectuels œuvrant dans divers domaines, notamment dans le secteur culturel, politique, économique et social ont pris partr à ces échanges interactifs, organisés dans un cadre purement restreint.
Sous une co-moderation faite par l’artiste slameur Ben Kamuntu et l’artiste visuel Justin Kasereka, les reflexions ont été emises sur :
- Les mythes érigés autour du volcan. L’appréhension de cette thématique a porté sur l’origine de ces mythes, leur valeur utilitaire ou justificative, l’impact de ces mythes par rapport aux enjeux de la société actuelle et la possibilité de les transmuter, les reconfigurer, les imaginer autrement afin que les générations actuelles puissent se les approprier.
Mais où trouver les connaissances suffisantes par rapport à ces mythes alors qu’en écoutant les avis des uns et des autres, il y a moins des documents écrits à ce sujet ? Y-a-t-il des espaces où ces informations sont archivées ou véhiculées ? Après des échanges houleux, il a été constaté qu’il y a nécessité de repenser notre manière de percevoir les événements, ne pas se limiter à les considérer comme de petits faits bénins mais plutôt les muer en des situations capables de nous aider à projeter un avenir meilleur.
- Des témoignages et débats autour des stratégies à mettre en place pour mieux cohabiter avec ce volcan actif ont fait l’objet des plusieurs réflexions.
Mais qui est habilité à les mettre en pratique ? Chacun a tendance d’indexer l’autre, mais il a été constaté que chacun devrait donc savoir à quel niveau il peut intervenir.
Conscient de la complexité de la problématique autour de la mémoire afférente à des événements saillants, les jeunes ayant pris part à ces assises ont manifestement émis le vœu de poursuivre les recherches, de conjuguer les efforts et s’organiser afin que d’autres événements factuels soient dignes de mémoire.
Coeur Tam Tam Kabuyaya