La commune de N’djili, dans le district de la Tshangu, a connu une nouvelle ère en matière d’accessibilité à la culture de la lecture pour les plus démunis. Un ouf de soulagement pour la jeunesse, qui se trouve enfin à proximité d’un environnement livresque où tout devient à portée de main.
Entre inauguration et célébration culturelle, la médiathèque MutuBuku (ndlr : homme-livre), baptisée Émile Flore Faignond, est logée dans les installations de la Maison Culturelle des Mwindeurs. Cette cérémonie magistrale s’est déroulée le samedi 27 septembre 2025 devant un public multiculturel.
Initiée par le collectif Malafi’arts Production, ce nouveau temple littéraire se veut un lieu hybride mêlant lecture, numérique, mémoire et innovation culturelle. Il est implanté dans un local de 4 m x 3,5 m au sein d’un espace total de 8 m x 4 m, proposant un riche documentaire de 500 ouvrages physiques et de 5000 ouvrages numériques.

Toute chose commence toujours par un pas, qui est le fondement de la vision rendue possible pour le lancement de cette médiathèque. Elle répond à un besoin pressant de rendre le livre accessible à ceux qui en manquent l’occasion. D’emblée, les personnes de bonne volonté peuvent emboîter le pas pour poursuivre cette noble mission.
« MutuBuku Émile Flore Faignond » est une réponse à la promesse faite à la jeunesse : celle de disposer d’un lieu où elle pourra désormais apprendre, créer et se projeter. Les premiers pas sont posés, mais nous avons besoin de l’appui de nos partenaires pour aller plus loin », a alerté Beni Budimbu, coordonnateur de Malafi’arts Production, en indiquant qu’un conteneur de livres de 20 pieds viendra compléter l’offre.

Un autre temps fort de l’inauguration de la médiathèque a été marqué par un panel enrichissant sur « Lire, apprendre, partager : l’urgence d’une médiathèque dans un quartier périphérique de Kinshasa (N’djili) », durant lequel trois orateurs aguerris ont interpellé la jeunesse sur l’importance de la culture de la lecture dans leur parcours professionnel.
Il s’agit de Noéllie Kembo, animatrice culturelle ; Moise Edimo, éditeur chez Bwa Molakisi ; et Marie Madeleine Ndundu, promotrice de Yuula Académie. À tour de rôle, ils ont apporté de la matière grise pour éveiller les consciences et rappeler à la jeunesse son attachement au livre. Ils ont également souligné l’importance de la médiathèque de proximité, un canal idéal pour s’armer de connaissances.

La soirée s’est conclue sur une bonne dose de slams percutants avec Benjamin Masiya du collectif TETRA.
Masand Mafuta