Le Centre Culturel Andrée Blouin a organisé, du 26 au 28 février, une exposition collective sur le thème « Les contributions de la diaspora africaine à l’histoire mondiale ». Cet événement visait à rappeler au public l’importance des personnalités noires influentes et emblématiques qui ont joué un rôle significatif dans l’histoire de l’Afrique, malgré leur absence sur le continent.
Plus d’une dizaine d’artistes, dont une seule femme, ont présenté des œuvres en lien avec le thème de cette première édition de l’Expo, en résonance avec le mois de février, dédié à « L’histoire des Noirs ».
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Cette exposition a constitué un espace multidimensionnel pour promouvoir l’histoire des Noirs à travers une interprétation artistique contemporaine. Elle a valorisé les artistes engagés dans la représentation de l’histoire et de la culture noire, tout en favorisant le dialogue et les échanges culturels autour des thématiques liées à l’identité, à la mémoire et à l’héritage africain.
« Cette initiative vise à faire connaître l’histoire des Noirs à travers les arts, une œuvre collective réalisée par onze artistes sélectionnés pour leur sensibilité et leur esprit panafricain. L’homme noir a une histoire, l’homme noir a un début et un futur merveilleux », a expliqué Me Richard Nzamba, artiste dessinateur et curateur de l’Expo.
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Les œuvres présentées ont mis l’accent sur la mémoire collective d’un peuple, invitant à connaître et revendiquer son histoire, tout en la perpétuant de génération en génération.
« J’ai présenté mon œuvre intitulée Identité perdue. Dans cette œuvre, je parle des cheveux afro, qui revêtaient une grande importance pour le peuple noir avant la colonisation. Au-delà d’être un élément de beauté, c’était davantage une identité pour les femmes africaines. Je l’ai dessinée en utilisant du charbon », a déclaré Rafaëlla Anakasala en décrivant son œuvre.
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Zola d’Art, l’un des exposants, a expliqué comment son œuvre intitulée « La perception » évoque la souffrance de l’homme en général, mais particulièrement celle de l’homme noir.
« L’œuvre que vous voyez devant vous s’intitule La perception. Elle relate la souffrance de l’homme en général, mais en particulier celle de l’homme noir. Dans le cadre de cette exposition, nous parlons de l’histoire des Noirs. L’œuvre est en bronze, car ce matériau symbolise la résilience. Les cinq sphères que vous voyez représentent les cinq sens de l’humain. Cette œuvre illustre la résilience de nos ancêtres malgré la souffrance », a-t-il précisé.
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Cette exposition, marquée par sa thématique percutante, a également vu la participation d’élèves d’une école kimbanguiste. Ces derniers ont été très satisfaits de l’activité et ont pu interagir avec les artistes sur leurs différentes œuvres, nourrissant ainsi leur curiosité.
Masand Mafuta