Le colloque international qui, porté sur « Entrepreneuriat culturel, quel modèle d’entreprise en RDC ? », organisé par la plateforme Faculté et Arts (Fac’arts), a bel et bien touché à sa fin avec une note de satisfaction des participants, ce vendredi 1er mars 2024, dans les installations de la Plateforme Contemporaine, située dans la commune de Barumbu.
Durant deux jours de ces assises, soit du 29 février au 1er mars 2024, tous les préalables ont été évoqués pour la mise à niveau non seulement des artistes, mais aussi des étudiants du grand carrefour culturel et d’autres qui, dorénavant, doivent se prendre en charge afin d’assurer la bonne mise en œuvre des idées innovantes et captivantes en vertu de l’éclosion du secteur entrepreneurial en RD-Congo.
Devant une assistance attentive, Carine Pala, modéliste et entrepreneure a souligné que la consolidation de ses idées durant cette activité a eu pour but premier de mettre en lumière l’utilité d’investir dans la culture tout en démontrant dans quelle mesure cette implication peut affecter l’économie du pays jusqu’à la rendre prospère.
Dans la suite de ses propos, elle a affirmé que, comme la culture se veut un pont entre les individus et les communautés, les industries Culturelles et Créatives sont également l’un des vecteurs par excellence qui puisse favoriser la cohésion sociale, tout en renforçant les liens sociaux. Ainsi, elle n’a donc pas hésité de rappeler que la culture peut jouer un rôle crucial dans la croissance rapide d’un pays car les entreprises culturelles mettent en valeur les patrimoines culturels et attirent les investissements ainsi que sa propulsion émergente à l’échelle mondiale.
Professeur Luye (Prof en économie à l’ULK), un autre paneliste a démontré noir sur blanc l’apport crucial de l’entrepreneuriat culturel dans l’échiquier de l’école nationale. Il a, en effet, invitant les étudiants participants à quitter l’étape de quémandeurs d’emploi à celle d’entrepreneurs. Une façon pour eux de pouvoir saisir des opportunités qui découlent des Industries Culturelles et Créatives.
“Nous sommes dans un système éducatif qui nous oblige à chercher le diplôme et que le meilleur peut aller chercher le travail. Or, notre culture est une mine d’or dont nous pouvons être des créateurs des entreprises en exploitant ses divers atouts majeurs”, a-t-il expliqué.
Venu du Togo, Sohou N’gani Nicolas-Etienne, expert en entrepreneuriat culturel et créatif, a martelé sur les opportunités existantes dans l’écosystème des entreprises culturelles et créatives. Pour lui, le secteur culturel étant transversal en interne, est d’une grande importance que chaque domaine culturel instaure la collaboration afin d’optimiser le rendement dans ledit secteur.
Par ailleurs, sans mâcher les mots, il a révélé pour obstacle, le fait que certaines filières culturelles se considèrent autosuffisantes de par leur façon de ne compter que sur elles-mêmes. Une chose qui, selon lui, joue en défaveur du secteur culturel en Afrique, et en RD-Congo en particulier. Il a également étayé son intervention de quelques résolutions techniques afin d’amener les participants à booster l’esprit d’entrepreneuriat dans le secteur de la culture.
Il est impérieux de souligner que ces travaux d’ateliers réalisés sous format de panels ont placé un accent sur trois éléments clés à savoir : la créativité, les opportunités et l’émergence dans le domaine entrepreneurial, question d’outiller les étudiants participants à mieux s’imprégner de ce concept d’indépendance financière sans pour autant tourner le regard sur l’apport et les mécanismes mis en œuvre par le gouvernement en leur faveur.
Le premier jour du colloque, soit jeudi 29 février 2024, a été organisé à l’université Libre de Kinshasa, avec comme panelistes Augustin Bikale (Responsable programme culturel UNESCO), Lepira Christian (Manager Label Bomaye Music) et encore la valeur ajoutée de Sohou N’gani Nicolas-Etienne (Expert en entrepreneuriat culturel et créatif).
Ce colloque international qui s’est avéré pédagogue dans le souci d’apporter des mécanismes pragmatiques pouvant stimuler l’ensemble de participants à des idées entreprenables dans le secteur culturel qui se présente aussi comme l’un des poumons de l’économie nationale, a été marqué par l’apport incontournable des panelistes qui se connaissent mieux dans le secteur.
Lancée depuis 2019, Faculté et Arts « Fac’Arts », est une initiative propre de la Plateforme Contemporaine qui demeure productive dans sa vision de contribuer à l’offre culturelle et artistique dans le milieu académique en vue de garantir le renforcement du capital humain.
Laetitia kabala