Le projet « The Herd », dirigé par la productrice exécutive Sarah, a récemment choisi Kinshasa comme point de départ pour cette initiative artistique. Ce choix n’est pas anodin ; il repose sur une réflexion profonde sur l’importance de la ville dans le contexte climatique mondial.
Sarah explique que la République Démocratique du Congo est au cœur des discussions sur la crise climatique, bien que souvent négligée par les médias internationaux. En lançant « The Herd » à Kinshasa, l’équipe souhaite sensibiliser le public aux enjeux environnementaux cruciaux que connaît cette région.
Le projet repose sur une collaboration étroite avec des institutions locales telles que l’Académie des Beaux-Arts de Kisnhasa, l’Institut National des Arts et la Cie Théâtre de Marconte. Sarah souligne l’enthousiasme et le talent des artistes locaux, en particulier des étudiants, qui sont non seulement passionnés par l’art, mais également profondément concernés par l’avenir climatique de leur pays.

Le processus de création des marionnettes géantes, qui sont au cœur du spectacle, utilise des matériaux recyclés comme le carton, le bois et des tuyaux. C’est une initiative très appréciée. Ces marionnettes portables et manipulables représentent une opportunité d’apprentissage et de collaboration pour notre compagnie. Comme l’indique S.Konde, directeur technique de la CTM: « C’est une technique très appréciée, et nous avons la chance d’échanger avec le responsable du projet. Ce choix matériel vise à promouvoir la durabilité tout en permettant aux jeunes artistes d’apprendre et de s’impliquer dans un projet qui mêle art et écologie.
L’implication de jeunes participants, notamment de l’INA et d’autres structures collaboratrices, enrichit également ce projet. La collaboration avec des compagnies comme la Cie Ukwanda d’Afrique du Sud souligne l’importance de ce programme, qui promet d’être bénéfique pour tous les acteurs impliqués, apprend-on.

Les ateliers organisés à Kinshasa offrent aux étudiants une occasion unique d’apprendre les techniques de marionnettistes professionnels. En seulement quelques jours, ces jeunes artistes ont fait des progrès impressionnants, transformant leur passion en compétence. Ce processus d’apprentissage est réciproque ; les formateurs apprennent également des étudiants, enrichissant ainsi l’expérience collective.
Pédagogique : Comprendre le fonctionnement des marionnettes est essentiel pour les participants. « La marionnette est vraiment nécessaire pour que les apprenants comprennent son rôle. » Anatomie : Chaque manipulateur doit connaître les parties articulées de la marionnette. « Tous les manipulateurs doivent comprendre l’anatomie de chaque marionnette. » Grammaire : Ce concept fait référence à la manière dont la marionnette interprète un rôle dans l’histoire et la société. « La grammaire de la marionnette, c’est lorsqu’elle incarne un rôle. » tels sont les 3 axes de l’atelier qui s »est déroulé à l’Académie des Beaux-Arts.

Le projet « The Herd » incarne une belle synergie entre art, éducation et engagement écologique. En choisissant Kinshasa comme terre d’accueil, l’équipe de Sarah souligne l’importance de la ville dans le discours mondial sur le climat, tout en offrant aux jeunes artistes une plateforme pour s’exprimer et grandir. Le voyage ne fait que commencer, mais les graines de changement sont déjà plantées.
Il est important de noter que les ateliers se sont déroulés du 5 au 8 avril. À présent, place à la restitution, qui aura lieu à divers endroits à Kinshasa, notamment au Jardin Botanique, à Mbudi Nature près de l’espace Chez le Conseiller, ainsi que dans certaines avenues de Yolo (Kalamu).
Masand Mafuta