Du 8 au 12 juillet 2025, Lubumbashi a vibré au rythme d’un événement culturel exceptionnel : “Les langues qui se délient”. Les différents centres d’art de la ville, tels que la Halle de l’Étoile, le Centre d’Art Waza, et le Centre d’Art Picha, et le bureau de la Wallonie-Bruxelles ont ouvert leurs portes pour accueillir cette manifestation artistique. Ce festival a été un véritable carrefour de créativité, rassemblant des artistes et des passionnés autour de performances théâtrales qui ont marqué les esprits et célébré la richesse de la scène artistique lushoise.
Ce samedi 12 juillet 2025, deux programmes ont marqué cette dernière journée. La “Réflexion sur la littérature congolaise en général et lushoise en particulier”, animée par Jehonissi Salumu pour le Collectif Les Ateliers Les Jeunes Talents et Daniel Kalombo pour le Collectif d’Écriture Kiosque Littéraire, a offert des échanges riches au Centre d’Art Picha. En parallèle, la mise en lecture de la pièce de théâtre “En route” de Bouna Guazong, mise en scène par Solange Munene, a également eu lieu.

Avec un thème sensible, les discussions au Centre d’Art Picha ont abordé des points délicats concernant l’état des lieux de la littérature congolaise, en particulier la littérature lushoise. En évoquant les pionniers de cette littérature, les deux intervenants ont soulevé les enjeux entourant ce sujet. Grâce à la participation du public, les échanges ont témoigné d’un souci de valoriser la littérature lushoise.
Par ailleurs, un autre événement s’est tenu à l’Institut Français de Lubumbashi, introduit par Thomas De Douhet. La mise en lecture de la pièce “En route” de Bouna Guazong, réalisée par Solange Munene, a non seulement clôturé la journée, mais aussi une longue semaine d’activités. Le mot de clôture a été l’occasion de remercier les partenaires qui ont contribué à la réalisation de cet exploit.

“Les langues qui se délient”, un événement préludant au Festival International de Lubumbashi (FESTILU), s’est présenté comme un espace de création, de réflexion et de mise en lumière des écritures contemporaines. Cet événement, porté par La Seringu’arts et le Collectif Kiosque Littéraire, a été réalisé en partenariat avec l’Institut Français de Lubumbashi et d’autres centres d’art mentionnés.
Avec un message fort, une programmation unique et des interventions hors pair, les activités de “Les langues qui se délient” ont reflété la richesse artistique de la ville de Lubumbashi. Car, au sein de cette ville cuprifère, se cache un trésor artistique unique.

En mettant l’accent sur l’émergence de nouvelles voix, la valorisation des textes, des paroles et même des silences, les différents événements ont été nourris par la diversité des expériences et des langues.
Ainsi, “Les langues qui se délient” ferme son chapitre en laissant l’empreinte d’une table ronde qui a rassemblé non seulement plusieurs disciplines artistiques sous un même toit, mais aussi différents artistes venus de Kinshasa et d’autres pays, afin d’apporter leur touche artistique et soutenir l’émergence de l’art et de la culture dans la ville cuprifère.

Plus qu’une simple activité, “Les langues qui se délient” a non seulement motivé les participants, mais aussi le public lushois qui, malgré toutes les circonstances, a ovationné cette belle initiative au cœur d’un festival qui célèbre toutes les langues de la création tout en livrant une forte expérimentation.
Comme toute chose a un début et une fin, les langues se sont déliées pour annoncer ce grand festival, le FESTILU, qui se déroulera l’année prochaine avec tant d’ambition, empreinte d’un engagement fort et d’amour pour l’art et la culture.
Cécile MULUMBA