L’actualité de la musique congolaise est dominée par la médiatisation d’une rupture amoureuse et de ses conséquences judiciaires. L’artiste Innocent Balume, plus connu sous le nom d’Innoss’B, a dévoilé une nouvelle chanson, Love Ya Réseaux Sociaux, largement perçue comme une réponse cinglante à son ancienne compagne et mère de sa fille, la chanteuse Rebo Tchulo. Cette sortie musicale coïncide avec l’ouverture d’un procès entre les deux stars devant le tribunal pour enfants de Kinshasa.
Le nouveau titre d’Innoss’B crée déjà le buzz sur les réseaux sociaux. L’artiste y dépeint la fin douloureuse d’une relation amoureuse passée sous le feu des projecteurs, suggérant une dissimulation derrière les apparences virtuelles.

Dès l’introduction, Innoss’B prévient : « Nakangi misu okanisi nanali, Nakangi matoyi te » (J’ai fermé les yeux, tu crois que je dors, mais je n’ai pas fermé les oreilles).
La chanson s’ouvre sur un hommage ambigu à la beauté de son ex-partenaire, Deborah Tshimpaka Mulanga, connue sous le nom de Rebo Tchulo :
« Beauté nayo lokola diamant, sourire nayo courant, na démarche ya ba mannequins, regard lumineux comme la Tour Eiffel la nuit, je ne pouvais pas résister ! »

Cependant, cette séduction apparente aurait masqué une réalité amère. L’artiste dénonce la manipulation et le rôle qu’il a été contraint de jouer. Il compare leur histoire à une mise en scène :
« Nzoka ezalaka signature n’a nga, n’a Casting ya film nayo, fiction na réalité ekomi ko se disputer, okomisi nga figurant, rôle yango compliqué, par amour pour toi il fallait na Supporter ! »
Le chanteur affirme avoir été utilisé pour servir les ambitions de son ex-compagne : « Faute na nga nandimaki okoma ma moitié, pourtant ezuaki nga lokala escalier, omata pour atteindre tes objectifs oulala obimi nga kizengo n’oooo ! »

Le refrain cristallise le message de l’artiste, marquant une prise de conscience et un refus de l’illusion : « Na ndimi nabima mabee. Que nakoma sacrifié n’a Love ya Réseaux sociaux, Na Ndimi nabima perdant, naboyi ko vivre illusion n’a place ya réalité. »
Innoss’B critique également le décalage entre leur vie publique et leur intimité : « Devant la caméra tout est rose, derrière la caméra tout est sombre, en publique tokoma ba créateurs des contenus, en privé tozo vivre zéro harmonie. »

Il conclut par une sentence lourde de sens sur les motivations de la rupture : « Olingi vie de luxe oyo famille nayo moko etikala ko offrir yo te mamaeee. »
L’artiste tire une leçon de cette expérience, un conseil pour une rupture saine : « Il faut savoir quitter la table, quand le respect n’est plus servi, na préférer na koma célibataire heureux que engagé malheureux. »
Parallèlement à cette expression artistique, les deux figures de la nouvelle génération musicale congolaise sont opposées dans une bataille judiciaire. Un procès, portant la mention RCE 13 484, s’est ouvert devant le tribunal pour enfants de Ngaliema.
Ce litige, dont les détails précis restent confidentiels, porte sur la garde de leur fille, Amuleto, née de leur union en 2021. L’action en justice d’Innocent Balume contre Deborah Tshimpaka Mulanga souligne les défis personnels et les responsabilités parentales qui accompagnent la notoriété dans le monde des célébrités africaines.
Innoss’B et Rebo Tchulo, tous deux au sommet de la nouvelle scène musicale congolaise (Innoss’B avec des hits comme Yo Pe et Rebo Tchulo signée chez Def Jam Africa), voient ainsi leur vie privée exposée au grand jour, créant une résonance importante dans l’opinion publique.
Franklin MIGABO
