Plus d’un mois passé sous le froid dans la chambre funéraire de la clinique Kinoise, la dépouille mortelle de l’artiste sculpteur André Lufwa se trouve gardée à présent à la morgue de l’hôpital du cinquantenaire, la fondation Denise Nyakeru et le ministère de la culture et des arts viennent à la rescousse de la famille de l’illustre disparu pour les obsèques dignes de son rang.
Le directeur du cabinet du Ministre de la culture et des arts Jean-Marie Lukundji a annoncé dans la matinée du jeudi 20 février le programme funéraire de l’artiste sculpteur André Lufwa Mawidi et les membres du comité d’organisation desdites obsèques conforme à l’arrêté ministériel rendu public.
D’après Justin Rukengwa, le corps sort le vendredi de la morgue et sera exposé à la Foire Internationale de Kinshasa, lieu mythique dans lequel est érigé son chef d’oeuvre “Batteur du tam-tam”. A noter que l’inhumation interviendra le samedi 29 février à la Nécropole entre ciel et terre dans la commune de N’sele.
Il ressort de cette annonce l’appuie participative de la première dame par l’entremise de la Fondation Denise Nyakeru et les efforts aménagés du Ministre de la culture et des arts Jean-Marie Lukundji pour la bonne tenue organisationnelle de ces obsèques afin de museler les foyers de tension et d’autres fausses rumeurs circulées autour de la sortie du corps de l’illustre disparu ayant été trainé à la morgue.
Bernard Lufwa, unique fils d’André Lufwa, salue à la circonstance l’implication totale et effective du couple présidentiel en vertu de derniers hommages honorables et dignitaires de leur père en route pour sa dernière demeure.
A titre de rappel, l’artiste André Lufwa est le premier professeur noir en arts plastiques et auteur de nombreuses réalisations artistiques, plus particulièrement le Batteur du tam-tam érigé à l’entrée de la FIKIN qui lui a valu une notoriété célébrissime et colossale.
La mort n’est rien, mourir sans gloire c’est mourir chaque. L’artiste André Lufwa quitte la terre à l’âge de 97 ans et le monde artistique aura perpétuellement bonne souvenance de ses œuvres.
Masand Mafuta/Culture Congo