Le masque est un objet dont on couvre le visage humain pour transformer son aspect naturel. En même temps, un objet représentant spécifiquement de manière symbolique un visage ou une gueule animale, revêtant une valeur sacrée et porté ou exhibé dans l’accompagnement de cérémonies religieuses dans diverses sociétés, en l’occurrence la société africaine.
Il est d’une importance considérable du point de vue significative et artistique.
Sur le plan de signification, le masque porte en lui-même une puissance qu’il fait participer à celui qui le porte. On le fabrique pour certaines très précises comme enterrement, initiation, danses, de fécondité et bien d’autres en dehors desquelles il perd sa signification. Il diffère donc de la statue qui garde sa force vitale en permanence.
Sur le plan plastique, les masques sont d’une diversité merveilleuse, depuis le dépouillement presque total jusqu’à l’exubérance la plus explosive d’où ils occupent une place prépondérante dans l’art africain.
La photographie d’un masque de l’Afrique peut être analysée en un certain nombre de petites surfaces de formes régularisées et qui réalisent entre elles tout un jeu de contrastes et d’alternances. Une des particularités de l’art africain est d’avoir simplifié la nature pour aboutir des surfaces d’une géométrie évidente ayant entre elle des rapports très lisibles.
Il est pertinent à titre déductif de spécifier que les masques ont ternis de leurs valeurs originales dans la société africaine au détriment des préjugés péjoratifs auxquels ils font face. De toute façon, ils sont une identité particulière et authentique de l’art africain que l’on doit pérenniser car ils renferment la vraie histoire de la société africaine.
Masand Mafuta