Le Centre Wallonie-Bruxelles a offerts ses bons offices, vendredi 24 mai 2024, à la cérémonie sollennelle de remise des prix aux lauréats du projet Facultés et Arts (Fac’Arts), après 5 bonnes années passées dans les instances de renforcement des capacités, comptant pour l’initiation à l’entrepreneuriat culturel.
Depuis 2019, le projet Fac’Arts, initiative portée par la Plateforme Contemporaine, s’est avéré indispensable pour la consolidation de l’offre culturelle et artistique dans le milieu artistique. Son champ d’actions s’est plus focalisé sur le renforcement des capacités d’une poignée d’étudiants sous couvert d’un programme d’initiation à l’entrepreneuriat culturel.
Comme il s’agissait de la formation professionnelle, il tient mieux de comprendre que cette dernière a permis l’acquisition du savoir-faire et du savoir-être dont un individu a besoin pour exercer un quelconque métier ou une activité professionnelle. Et ce, un vecteur inaliénable d’une entreprise de se mesurer toujours face aux nouveaux défis qui se resurgissent sur le marché.
“La formation professionnelle culturelle constitue un levier majeur de compétitivité et d’adaptabilité pour les entreprises lorsqu’il s’agit de faire face aux changements technologiques ou mutation économique”, a fait savoir Benjamin Tezangi, coordinateur de la plateforme contemporaine.
En parallèle, 20 jeunes diplômés des universités partenaires ont, durant l’ensemble des modules de formations professionnelles, acquis quelques compétences avérées dans la mise en pratique d’un projet individuel d’entrepreneuriat culturel, allant de la conception, élaboration à la réalisation.
Seuls 6 candidats se sont démasqués conformément aux critères préétablis par le jury. Ils ont, chacun d’eux, obtenu une bourse de 7000 USD « comme subvention servant au démarrage de leurs entreprises » dans les Industries Culturelles et Créatives.
« L’UNESCO a trouvé que ce projet était important d’abord parce qu’il est en train de préparer les futurs opérateurs culturels qui vont contribuer au développement culturel de la RD-Congo mais également à la réduction de la pauvreté, parce que les entrepreneurs qui vont mettre en place les entreprises avec toute la chaîne des valeurs nécessaire pour faire de la culture un objet qui peut contribuer à la croissance économique », déclare Augustin Bikale, chef du programme culture à l’UNESCO, président du jury et partenaire à ce projet.
Au regard de leurs projets fructueux, il s’agit bien de Maleli Mayala Kerene (Moniss’art/73.3%), Kibushi Onema Henoch (Label Nkumba Group/71.2%), Mpinda Ngoie Sarah (Esengo BD/65.8%), Bwalelo Batumbula Lisa (Mama Uzima/65.0%), Mbenzu Molingi Cerise (Cerise Production/63.0%) et Makosi Ebua Fabrice (Mwind’arts/60.4%).
« Mon projet d’entreprise était porté sur l’accompagnement des artistes de différents talents dans le domaine des arts comme le théâtre, la musique, le slam, et la poésie. Je suis donc la médiatrice culturelle et manager du bureau de projets qui mettent en place des mécanismes adéquats pour un meilleur accompagnement et mon service est celui que j’appelle le management panoramique », a indiqué Cerise Mbenzu, l’une des lauréats.
Il est bon de savoir que, depuis plus d’une décennie, la Plateforme Contemporaine est comptée parmi les principaux opérateurs culturels de Kinshasa. Comme elle ne produit pas elle-même d’œuvres artistiques, elle soutient la création par l’aide à la production et par des activités de renforcement et de diversification de la création artistique. Elle réalise des projets de collaboration et de coopération avec les, et entre les artistes ou organisations culturelles.
Masand Mafuta