Quatre (4) ans après sa création, l’Administration des Droits d’Auteurs au Congo (ADACO) peine à décoller en raison d’une bureaucratie lourde constatée chez certains membres du comité sortant, dirigé par M. Balufu Bakupa-Kanyinda, président du conseil d’administration, dont le mandat a expiré le 9 juin 2023 avec celui de tous les autres membres du comité.
Face à cette situation, la responsabilité revenait aux 16 membres co-fondateurs de faire un état des lieux général afin d’identifier le véritable blocage et élaborer de nouvelles stratégies pour redynamiser ADACO.
C’est dans ce cadre que 6 membres cofondateurs ont, le 15 juin 2024, demandé au secrétaire général sortant, Me Muabila Glody, de convoquer une session ordinaire de l’assemblée générale.
Cette réunion s’est finalement tenue le 29 juin 2024, après plusieurs reports faute de quorum, grâce à l’article pertinent des statuts. L’ordre du jour portait sur l’état d’ADACO, les nouvelles stratégies et perspectives, ainsi que la désignation d’un nouveau comité.
À l’unanimité, 9 membres sur 16 (dont 3 représentés) ont décidé de suspendre le comité Balufu, jugé incompétent et passif.
Dans la foulée, les 6 membres cofondateurs ont réaffirmé leur engagement à poursuivre le combat pour la libéralisation du secteur, en sensibilisant à la fois les auteurs d’œuvres de l’esprit et les autorités politico-administratives.
Afin de revitaliser l’Administration des Droits d’Auteurs au Congo (ADACO), un comité provisoire a été mis en place pour une durée de 6 mois, renouvelable. Ce comité est dirigé par Me Muabila Glody, l’ancien Secrétaire Général, et il est assisté par MM. Lionel Kabeya et Patrick N’Loso.
De plus, la cellule de surveillance sera dirigée par MM. Djo Moupondo et Fred Kabeya. La cellule de communication sera quant à elle pilotée par Cinardo Kivuila et Cédric Issengoma.
L’équipe Balufu cède la place à un comité provisoire, tandis que l’ADACO poursuit son combat pour les droits d’auteur. Elle émerge comme l’une des pionnières dans la lutte pour la libéralisation des droits d’auteur en RDC. Son rôle de premier plan souligne son influence dans ce domaine crucial.
Bien que le leadership change, l’espoir demeure que l’ADACO poursuivra ses efforts, notamment en collaborant avec la nouvelle ministre de la Culture et des Arts, décrite comme une “littéraire bien rodée” et co-fondatrice de cette société civile.
Cette dynamique de nouveauté et de continuité suggère une ère prometteuse pour la communauté culturelle et artistique en RDC. Avec l’ADACO toujours au cœur des enjeux, la transition semble s’opérer dans un esprit de collaboration et d’engagement pour faire progresser les droits d’auteur et le secteur culturel du pays.
Masand Mafuta