La pièce de théâtre “La Solitude du bravache”, interprétée par le talentueux comédien congolais Béni Kitambala, a été présentée à deux reprises à Kinshasa : le 8 novembre au Théâtre des Intrigants et le 9 novembre à la Plateforme Contemporaine.
Dans son monologue, le personnage atypique incarné par Béni Kitambala éveille les consciences du public sur l’innocence de chacun face à son propre destin, que ce soit avant ou après la mort. Il invite également à méditer sur des thématiques existentielles.
« Nous nous interrogeons sur notre existence et les conséquences de nos actions. Ce que nous avons découvert, c’est que tout est à la fois rien et quelque chose. La connaissance est limitée, et personne ne détient le monopole sur elle, même s’il existe de nombreuses perspectives sur la vie après la mort », a-t-il confié au micro de Culture Congo.
Écrit et mis en scène par le germano-togolais Samuel Akpéné WILSI, ce spectacle, à la fois tragique et comique, aborde de nombreux sujets pertinents qui incitent chacun à creuser profondément pour en tirer des leçons morales.
« Cette œuvre pousse à réfléchir sur nos actes, car trop souvent, nous agissons comme si nous étions au-dessus des autres. C’est une exploration de la vie et de la mort », a-t-il ajouté.
Retour sur le synopsis de la pièce
Avec une mise en scène épurée comprenant quatre chaises, une table et un ordinateur portable, la production met l’accent sur l’intimité du voyage introspectif du protagoniste, guidé par la voix de Kitambala et une musique envoûtante.
L’intrigue suit Diego, alias Fezon Klutse Ayo Pascal, qui se réveille en tant que marin, désorienté dans le temps et l’espace, face à une mort imminente. Entre bravoure et vulnérabilité, il se remémore des moments clés de sa vie, questionnant la réalité de son existence.
« Nous suivons un homme en quête de lui-même, à la fois vivant et mort, dont l’âme imprègne l’ensemble de la représentation », peut-on lire dans le synopsis de la pièce qui a duré plus d’une heure.
Ce spectacle est le fruit d’une longue collaboration entre la structure Fargo Culture et plusieurs plateformes congolaises, un véritable mariage culturel qui établit des ponts entre les points communs de différentes sociétés africaines.
Il convient de rappeler que ce beau spectacle a bénéficié d’une résidence d’un mois à la plateforme contemporaine, entre création et fixation de la pièce, pour un aboutissement réussi.
Grady Bizaki