L’annonce de la mort de Papa Wemba a suscité un émoi en RDC. Artistes, personnalités politiques et anonymes se sont précipités sur les réseaux sociaux pour réagir à la mort de cet immense artiste dont les chansons sont devenues des classiques de la musique congolaise.
Pendant quelques instants, la musique ne s’est pas arrêtée. Dimanche 24 avril, au cœur de la nuit abidjanaise, l’artiste congolais Papa Wemba s’est effondré en plein concert. Le chanteur, surnommé le « roi de la rumba congolaise », est mort à la suite de ce malaise, à l’âge de 67 ans. Fondateur du label « Viva la Musica », en 1977, il avait découvert et influencé des générations de musiciens africains.
A Abidjan, c’est finalement au bord de l’Océan Atlantique que Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, dit Papa Wemba a poussé dimanche, son dernier souffle dans un micro. Une ville pour laquelle il n’a jamais boudé son plaisir lorsqu’il devait s’y rendre. Et où il avait récemment adopté la jeune rappeuse ivoirienne Nash pour un featuring sur le titre « Sapologie », très apprécié en Côte d’Ivoire.
Invité du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua), fondé par le groupe ivoirien Magic System, l’artiste congolais avait une nouvelle fois effectué le déplacement de la capitale économique ivoirienne pour deux prestations. La première qu’il n’achèvera jamais à Abidjan et la seconde à Korhogo (nord du pays), une étape annulée par les organisateurs.
Né le 14 juin 1949 à Lubefu, alors au Congo belge, Papa Wemba a commencé la musique vers l’âge de 20 ans. En 1977, il a fondé le label Viva la Musica, qui a formé de nombreuses stars de la musique congolaise et africaine, telles que Koffi Olomidé et King Kester Emeneya. Souvent surnommé le «père» ou le «roi» de la rumba congolaise, il n’est pourtant pas le créateur du genre musical, né dans les années 1950.
Papa Wemba est aussi le créateur et le « pape » du mouvement de la SAPE, société des ambianceurs et des personnes élégantes à la fin des années 1970, mouvement de dandys fondé sur une élégance flamboyante et exagérée qui s’est répandu dans la diaspora congolaise et dans le monde entier.