La structure culturelle LIKITA’NTOKI s’active à grand pas pour la promotion diffuse de l’art du slam, sous ses différentes facettes à travers la ville de Kinshasa. Après 5 précédentes éditions organisées à l’espace Miezi, une nouvelle approche s’impose pour la conquête de grandes artères de la capitale congolaise.
« BOX2MO Freestyle », tirant son origine de la fusion de trois mots (boxe de mot), est le point de rencontre entre les professionnels des mots et leur public occasionnel, un événement itinérant prévu le 16 septembre courant à ciel ouvert, plus spécifiquement au rond-point UPN, dans la commune de Ngaliema
« Eh bien on voulait tout d’abord trouver un nom qui pourra refléter l’image du concept qui se veut un point de rencontre hors tout confort artistique, théâtrale ou spectaculaire. Une sorte de flash mob dans les grands coins de Kin. Un rendez-vous permanent qui réunit les slameurs, texteurs, spoken word artists, des verbeurs, tous ceux qui portent le poème dans la gueule pour des partages des morceaux des textes en freestyle au milieu d’un public potentiel (non initié) de façon inopinée », avance l’artiste Negue Fly Nsau, promoteur de l’événement.
Cette activité s’organise également dans l’optique de vulgariser er décentraliser l’art du slam, un canal idéal de confronter les slameurs face au public kinois, en milieu urbain. Il s’avère indispensable d’inciter ces derniers à travailler davantage et de se familiariser avec tout type de public. Ce projet tentera de rassembler et d’imposer une nouvelle dans les rues de Kinshasa, comme ça se passe à l’ancienne, avec la mouvance Hip-Hop.
« On se retrouve dans la rue, sans prévenir au milieu d’un public non initié ni préparé. Il y a un animateur qui passe les gants verbaux à chaque slameurs et surtout en se servant de l’enthousiasme et la chaleur de la rue. Sans instruments, pas de sono, pas de lumière ni autres artifices. L’idée majeur étant de faire claquer les mots », précise-t-il.
Les artistes n’étant pas programmés, tout sera improvisé selon l’ambiance de la rue. L’arène sera ouverte à tout celui qui écrit et porte le texte à l’oral. Que des mots percutants et accrochants rencontreront les attentes du public, profane ou ignorant de cette discipline qui prend de l’ascenseur dans la ville de Kinshasa.
Masand Mafuta