Le club RFI/Goma effectue durant plusieurs mois déjà des descentes dans les orphelinats, les camps des déplacés, des structures pénitentiaires pour enfants et d’autres lieux qui accueillent des enfants en situation de vulnérabilité.
Ces activités s’inscrivent dans le cadre du projet « Mon film d’espoir », qui bénéficie du soutien de l’association « Les écrans de paix ».
Pour s’assurer des retombées positives, des contraintes et autres facteurs qui méritent une attention particulière en vue d’améliorer la qualité du rendement ; le club RFI/Goma a organisé un échange en date du 3 juin 2023 avec les parties prenantes au projet.
ll s’agit évidemment des responsables des orphelinats , gestionnaires des sites des déplacés de guerre, Responsable de l’EGEE, et ceux des écoles qui encadrent les enfants deminus, parmi lesquels ceux issus des camps des déplacés.
Sous la facilitation de Bora Nathanael, membre de cette structure, il a été tout d’abord question de passer en revue les activités déjà réalisées au cours du projet. Il a été constaté que nombreuses activités prévues, ont été tenues, conformément aux prévisions.
Ensuite, après l’exposé illustratif (moyennant des images et légendes), le débat a été ouvert par Maître Zacharie Bashwira coordonnateur de ladite structure pour permettre aux intervenants d’exprimer leurs avis quant à l’évolution de ce projet.
Avant d’émettre des recommandations, plusieurs intervenants ont commencé par féliciter le club Rfi Goma pour son implication à travers des actions faites en faveur des enfants. L’appui du Club Rfi Goma est très apprécié par les responsables des écoles et orphelinats qui servent de pont entre le club Rfi Goma et les enfants bénéficiaires.
Parmi les recommandations, les plus phares sont celles qui ont une incidence positive sur l’amélioration de la mise en œuvre des activités, il s’agit entre autres : le fait de considérer qu’il serait mieux d’intensifier les plaidoyers en faveur des enfants emprisonnés pour des faits bénins ou ceux dont les dossiers ne jouissent presque pas d’un suivi régulier, recycler toutes les personnes qui collaborent directement avec les enfants dans le cadre de cet accompagnement psycho-social en leur outillant à travers des formations appropriées(animées par des spécialistes dans le domaine) et mettre en place des séances tripartites à travers lesquelles le Club Rfi, les accompagnateurs sociaux et d’autres experts dans l’accompagnement psycho-social peuvent partager les expériences.
Interrogé par votre rédaction à l’issue de cette activité, Elie Mukanda, responsable de l’orphelinat Lève – moi a déclaré : « je pense qu’il est crucial que les gens cessent de considérer que les orphelinats comme ayant tout pour suppléer aux besoins des enfants qu’ils encadrent.
Il est aberrant de limiter l’analyse à la possession par ces orphelinats de certaines infrastructures (en l’occurrence les bâtiments). Les besoins demeurent énormes et divers (l’alimentation, la scolarité, l’accompagnement psychologique…). D’autres organisations devraient s’appuyer aux actions menées par le club RFI afin que l’impact devienne encore plus large dans l’avenir ».
Les activités du Club RFI sont originales et spécifiques. Les projections des films ouvrent l’esprit des enfants au monde et les effets sont aujourd’hui visibles dans la manière des enfants de se comporter. Pendant les séances de projection, le Club RFI en profite toujours pour transmettre des valeurs sociales et fondamentales aux enfants.
“Nous aimerions voir le Club RFI étendre ses activités vers les formations professionnelles pour donner la chance aux enfants d’avoir une vie assurée après la vie de l’orphelinat, a laissé entendre un autre responsable d’orphelinat”, apprend-on d’un des accompagnateurs sociaux.
Ces échanges ont donc permis au club RFI de se projeter autrement, dans la mise en œuvre de ce projet.
Coeur Tam Tam Kabuyaya