Madame la Ministre,
En ce jour où la Nation vous confie la noble mission de guider et d’inspirer sa jeunesse, permettez que je vous adresse, au nom de nombreux Congolais épris de justice et d’avenir, mes plus chaleureuses félicitations.
Votre nomination au ministère de la Jeunesse et de l’Éveil patriotique n’est pas qu’un acte administratif ; elle est un symbole. Symbole de la continuité d’un engagement qui trouve ses racines dans la voix prophétique de votre père, le pasteur Kutino Fernando. Sa prédication « Sauvons le Congo » ne fut pas seulement un cri d’alarme, mais un appel à l’action, un serment sacré envers la patrie.

Aujourd’hui, cet appel résonne entre vos mains et dans vos paroles.
Et il attend, non pas d’être cité comme un souvenir, mais d’être vécu comme un programme.
Madame la Ministre, notre pays saigne de ses forces vives. Chaque jour, des milliers de jeunes, souvent diplômés, traversent les frontières, emportant avec eux leur énergie, leur créativité et leur savoir-faire. Ce n’est pas seulement une fuite des talents ; c’est un exil du rêve congolais.
Lutter contre cet exode, c’est offrir à notre jeunesse des raisons concrètes de croire et de rester.
C’est bâtir des espaces de formation de qualité, encourager l’entrepreneuriat local, soutenir les initiatives culturelles et sportives, et surtout, rétablir la confiance dans les institutions.
Votre père nous a appris que sauver le Congo commence par éveiller les consciences.
Aujourd’hui, cet éveil doit se traduire en programmes qui cultivent la fierté nationale, la solidarité entre générations et la responsabilité citoyenne.
Il ne s’agit pas seulement de former des jeunes compétents, mais des jeunes conscients, capables de refuser la corruption, de défendre l’unité et de porter haut l’étendard de notre dignité.
Votre mission est un pont entre le combat d’hier et les victoires de demain.
Puissiez-vous, Madame la Ministre, marcher avec la même audace que celle qui a porté la voix de Sauvons le Congo sur les places publiques et dans les cœurs.
Puissiez-vous transformer ce ministère en une maison d’espérance, où chaque jeune, qu’il soit de Kinshasa, Lubumbashi, Goma, Kisangani ou Mbandaka, trouve sa place et sa raison d’agir pour le pays.
Que cette nomination soit pour vous une consécration, mais aussi une interpellation : Grâce, kobosana te… Papa alobaki ; Sauvons le Congo.
L’histoire vous regarde, la jeunesse vous attend, et le Congo vous espère.
Avec respect et détermination,
Par Niamba Malafi
Auteur et observateur des dynamiques culturelles en Afrique centrale et dans la diaspora africaine, artiste pluridisciplinaire, entrepreneur culturel et initiateur du Salon des Bruits des Villes Africaines.