Samedi 30 novembre 2024, le centre culturel Andrée Blouin a organisé une conférence enrichissante axée sur l’entrepreneuriat intitulée “Lisolo na ba entrepreneurs” (ndlr, échange avec les entrepreneurs en français). L’événement s’est déroulé dans la salle Patrice Lumumba, avec un panel de conférenciers diversifié.
L’autosuffisance a été le thème principal des activités organisées au centre culturel situé Kintambo ce mois-ci. En lien avec cette conférence, le sujet de l’entrepreneuriat a revêtu une importance particulière, offrant aux jeunes participants l’occasion d’explorer les défis auxquels les entrepreneurs congolais font face sur le terrain. Cela leur a également permis de mieux comprendre le fonctionnement de l’entrepreneuriat avant de s’y engager pleinement.
Les quatre panélistes du jour ont, de prime abord, profité de cette occasion opportune pour partager les moments les plus sombres de leur début dans l’entrepreneuriat, allant des difficultés et obstacles à la discrimination de genre, aux défis logistiques et autres.
« Il n’y a personne qui puisse dire que j’ai commencé à zéro, ça n’existe pas. Un entrepreneur commence toujours quelque part, on amène toujours quelque chose. Si ce n’est pas l’argent, ça peut être de la connaissance », a expliqué Merveille Ilunga, une entrepreneure œuvrant dans le secteur du recyclage.
La question de l’entrepreneuriat culturel, sous l’étiquette “Industries Culturelles et Créatives”, a également été abordée par l’artiste peintre Richard Nzaaba. Dans son intervention, il a démontré de manière claire comment les artistes peuvent vivre aisément de leurs œuvres. Il a proposé plusieurs pistes de solutions pour aider les artistes à se formaliser, à s’informer et à se former sur les nouveaux enjeux des ICC, qui peuvent leur être utiles tout au long de leur carrière professionnelle.
Dans son casquette de CEO de Baovie, Christenvie Melly a partagé son expérience et son success story dans le secteur. Pour elle, l’entrepreneuriat est un levier essentiel pour le développement de notre pays, et “nous avons la lourde tâche de redorer son image. Tel est le défi auquel nous faisons face”.
« Jeunes que nous sommes, il est important de penser à l’entrepreneuriat dans nos différents domaines d’activités. Ainsi, il est pertinent de s’informer et de se former par rapport au secteur d’activité dans lequel vous souhaitez vous lancer », a-t-elle déclaré.
On ne peut jamais parler de l’entrepreneuriat sans considérer le cadre juridique qui y est afférent. Tel a été le point culminant de la conférence animée par Me Hugor Ndekila Bola, avocat au barreau près de la cour de Kinshasa/Matete.
Dans son discours, il a retracé quelques faits juridiques pouvant aider les entrepreneurs à se formaliser, tout en abordant les dispositions prévues par la loi pour la réglementation de l’entrepreneuriat en RDC, notamment l’ordonnance-loi n°22/030 du 8 septembre 2022, qui promeut l’entrepreneuriat et les start-ups.
Il a également décrit les démarches à suivre pour qu’un entrepreneur se légalise auprès de l’État congolais. Cette présentation a permis aux jeunes participants d’avoir une idée claire et précise des lois régissant ce secteur et de ses avantages lors du passage de l’informel au formel.
la réussite de cette activité a été un franc succès pour l’organisation. Les participants ont exprimé leur satisfecit de voir ce genre d’événements perdurer pour permettre à la jeunesse d’acquérir des connaissances nouvelles dans les différents domaines de la vie professionnelle.
Le centre culturel Andrée Blouin est réputé pour la qualité de ses activités offertes à la jeunesse kinoise. Il organise des discussions ouvertes, des projections de films, des jam sessions de musique et bien d’autres programmes captivants et instructifs.
Masand Mafuta