Le slam est une expression qui connait une montée fulgurante depuis des décennies dans la ville de Lubumbashi entre divers collectifs et jeunes aspirants qui bénéficient d’espaces favorables où exposer leur talent et faire valoir cet art qui, souven,t réduit à des simples discours. Et le projet » Cas tout bas rimes » est une de plusieurs initiatives qui promettent et rassure la relève du slam à Lubumbashi par son travail et son engagement dans les sujets d’intérêt universel, offrant aux jeunes de la commune de la Katuba une plateforme d’expression libre ce samedi 29 mars 2025 au centre d’art BIASASA (54, avenue Mwana Shaba, Q/ bana Katanga, C/ Katuba).
Après le succès de la première édition en 2024 centrée sur les participants venant de la commune de la Katuba, la deuxième édition des ateliers de slam Cas Tout Bas Rimes ont été lancés du 13 au 18 février 2025, marqué par l’ouverture des ateliers à tous les participants de différentes communes de la ville de Lubumbashi.

Les trois premiers jours de l’atelier ont été consacrés à l’écriture, suivi de la présence scénique et l’incarnation des mots et le dernier jour à l’administration culturelle, avec une initiation à la rédaction des documents artistiques de ces jeunes artistes.
» En tant qu’initiateur et coordonnateur du projet, je ressens une immense satisfaction en voyant les progrès réalisés par les participants. Ce projet n’est pas seulement une école d’écriture et de performance, mais aussi un moyen de transmettre une passion, de faire découvrir la poésie à ceux qui, au départ, ne la connaissaient pas. Aujourd’hui, ces mêmes personnes écrivent des textes de qualité et livrent des prestations exceptionnelles, un véritable gage de réussite. » a souligné Doryphore Mearl, initiateur du projet.

Du 21 au 28 mars, le projet a pris une nouvelle dimension avec une résidence artistique au Centre d’Art Biasasa. Menée en collaboration avec le collectif Pouvoir Slam et le lycée Tujikaze, cette résidence a permis aux 16 participants, déterminés et persévérants, de perfectionner leurs textes et de préparer leur restitution.
Il faut par ailleurs noter que la participation féminine a été largement présente avec 7 femmes présentes et actives faisant de Cas Tout Bas Rimes le promoteur de 15 femmes, artistes slameuses en seulement deux éditions.

Les hommes, en revanche, tout aussi talentueux et engagés, ont également marqué cette édition de leur empreinte. Cette diversité dans les participants est une preuve que le slam est en pleine expansion à Lubumbashi, et cette évolution est d’autant plus importante que la période de cette édition ait coïncidé avec le mois de la femme, soulignant ainsi un tournant pour l’inclusivité et la reconnaissance de la voix des femmes dans cet art.
» Je tiens à remercier chaleureusement les animateurs qui ont contribué à la réussite de ce projet, ainsi que tous nos partenaires. Cette deuxième édition est un pas important pour l’avenir du slam à Lubumbashi, et elle ouvre de nouvelles perspectives pour le rayonnement de cet art. Nous sommes impatients de voir ce que l’avenir nous réserve, avec une nouvelle génération de slameurs et slameuses prêts à faire vibrer la scène artistique. » a-t-il conclu.
Cécile MULUMBA