Après plusieurs années d’absence, l’artiste musicien Sam Mangwana est revenu à Kinshasa, sa ville natale, livrer un concert mémorable le 30 juin 2017 à l’Hôtel Béatrice dans le cadre de la 1ère édition du Festival international de la rumba et de l’élégance.
D’autres artistes musiciens et slameurs congolais ont également presté notamment Le Karmapa, Yekima de bel’art, Robino Mundibu ainsi que le groupe Viva la Musica.
Révisitant le répertoire de classiques de la rumba congolaise, Sam Mangwana a rendu hommage au père de la rumba congolaise, Grand Kallé, à travers les chansons Félicité et Jamais Kolonga’.
Dans Ebale ya Zaïre le chanteur a honoré le poète Simaro Masiya, présent à l’événement dont la chanson l’avait porté au faîte des grands interprètes de la chanson congolaise lors de son passage en 1973 dans l’Ok Jazz.
Avaient suivi plusieurs titres de son propre répertoire avec des chansons comme Georgette Esckins, Fatimata, Lokoso ya Nzombo, etc., à la grande satisfaction du public.
La disparition de Madilu et l’indisponibilité de Joscky ont laissé un vide dans le giron des continuateurs de grands interprètes de la rumba congolaise.
Sam Mangwana est dans la lignée de grands chanteurs de charme tels que Grand Kallé, Rochereau, Vicky Longomba, Célestin Kouka et a eu aussi des épigones comme Jo Mpoy, Carlito, Malage, etc. Le retour de Sam Mangwana a été salué par les amateurs de cette musique et l’accueil lui réservé fut à la hauteur de son talent.
Ému par cette marque de sympathie, il s’est excusé pour sa longue absence et a promis de revenir de temps en temps égayer le public kinois.
Sam Mangwana a marqué en lettres d’or son passage dans les deux orchestres mythiques de la rumba congolaise, en l’occurrence l’Ok Jazz et Afrisa.
Malgré qu’il ait quitté son groupe, Tabu Ley lui a fait appel lors de sa prestation aux festivités du deuxième anniversaire de l’indépendance de la Zambie en 1966 ainsi que lors de l’Exposition universelle de Montréal en 1967.
Pareil pour l’Ok Jazz, malgré qu’il ne fît plus partie de l’orchestre, Franco a fait recours à Sam Mangwana en 1982 dans l’album Coopération après son périple ouest-africain et en 1989 dans l’album For ever avant sa mort. Reconnaissant son talent, Myriam Makeba, la diva de la musique africaine, l’a qualifié de plus grand chanteur africain et lui a fait honneur en interprétant l’une de ses chansons.
source : DigitalCongo