La première édition du Festival de danse contemporaine s’est clôturée vendredi 24 mars dernier au Centre culturel congolais le Zoo à Kinshasa. Plus de 140 élèves de quelques écoles de la ville ont pris part à ce festival-concours, axé sur les violences basées sur le genre.
C’est l’Institut les Damans qui a remporté le premier prix du meilleur spectacle de cette 1ère édition du Festival de danse contemporaine. Les élèves de cette école ont présenté un spectacle sur le phénomène «Points sexuellement transmissibles» (une forme de corruption permettant à une étudiante d’obtenir de son enseignant de bonnes notes en échange des faveurs sexuelles).
«Que je sois, un jour, appelée meilleure chorégraphe femme», a souhaité la chorégraphe Lucie Kabemba, qui a encadré ces jeunes danseurs.
A la suite de Lucie, un élève de l’Institut les Damans qui a participé au festival s’est dit attiré par la carrière artistique dans le domaine de la danse. Il a même appelé ses collègues à ne pas négliger la danse.
L’Ecole franco-anglaise de Kisenso a décroché le 2ème prix du meilleur spectacle et le Complexe scolaire Le Devenir a remporté le 3ème prix du meilleur spectacle ainsi que le prix du meilleur costume.
L’Institut Lemfu I s’en est sorti avec le Prix du meilleur équilibre, en alignant un nombre égal de jeunes danseurs filles et garçons. Son conseiller d’orientation, Axel Malambu, salue cette initiative:
«Nous avons félicité Art en actions pour cette activité. Nous avons vu plusieurs spectacles. Et chaque spectacle à des messages : harcèlement sexuel en milieux scolaires, harcèlement au niveau des entreprises, mariages précoces… Maintenant, il appartient aux enfants de mettre en application ce qu’ils ont vu ici ».
Le prix de la jeunesse a été décerné à l’école Bisengo Mwambe, le prix de la meilleure danseuse à l’Institut Selembao. Et le Complexe scolaire la Merveille Mayala a remporté celui de la «meilleure sensibilisation», avec son spectacle portant sur le mariage précoce.
De leur côté, les organisateurs se sont dits satisfaits de la réussite de l’évènement. Guido Kleene, directeur artistique de l’ASBL Arts en actions, explique:
«Le niveau de spectacles était vraiment élevé. Mais, le plus important pour nous, c’est qu’on a fait danser plus de 240 jeunes danseurs qui viennent de communes reculées, qui n’ont jamais eu la chance de prester sur un podium comme ça».
Radio Okapi