« Kutanga ya Nzietolo » (ndlr, lecture en randonnée) est cette création nouvelle de la Compagnie Théâtre de Marconte qui, organisée toujours dans le cadre de la 10è édition de la Fête du livre de Kinshasa, sera présentée ce vendredi 23 février courant, en plein quartier bouillant de la capitale congolaise, plus précisément à Matonge, dans la commune de Kalamu.
Cette création qui se veut un concert-littéraire en itinérance, va se dérouler d’un carrefour à l’autre, du genre un spectacle qui se joue en plein air. Elle nage entre la Rumba et la sape, deux concepts clés de l’identité culturelle des Congolais.
« La Cie Théâtre de Marconte vient de créer Kinshasa la rumba, Kinshasa la sape dans la peau de la Belgicaine, un spectacle nouveau qui sera présenté en plein quartier historique, aéroport de l’ambiance et de l’élégance de la capitale congolaise. Le but de cette activité est de faire vivre la lecture à haute voix sous forme d’un concert littéraire et d’amener la fête du livre un peu loin de son cadre de confort via un spectacle rythmé », précise S.Konde, Directeur Technique de la CTM.
Ce spectacle qui est une adaptation scénique découlant de l’œuvre « Ngalaka, la Belgicaine » de l’auteure Elodie Ngalaka, rime entre texte, voix, musique, poésie, sapologie et de l’animation, un cocktail de mélange entre le Ndombolo par l’animation, format atalaku et de la Rumba par la lecture.
« Texte, voix, corps, musique, poésie, sapologie, performance, ndombolisation et l’atalaku qui fait peindre le quartier de Matonge dans un concert littéraire/lecture spectacle dans la peau des artistes qui circuleront en plein air pour amuser et divertir les passants en présence de l’auteure Élodie Ngalaka la Belgicaine. On peut définir la sape par S: société, A: Ambiance, P: Personne et E: Élégance », explique-t-il.
Il a, en effet, avancé que c’est également un décryptage du système Mudungu, soit emprunt des habits auprès des Djika, ceux qui viennent de l’Europe ou ceux-là qui ont de la famille d’une classe où ils ont hérité l’esprit de la sape, la guerre de l’idéologie, conflit de leadership qui règne dans le milieu artistique.
« Depuis la nuit de temps, l’homme a eu le besoin de se vêtir ! Et la sape est un fil conducteur de la rumba, car c’est une identité de la rumba et les musiciens qui y font part c’est art, de notre côté nous allons associer la littérature pour un autre couleur. Forme – Bilele, poésie musicale, performance des sapeurs en concert littéraire et l’échange entre auteure et les habitants du quartier Matonge. L’envie de paraître/prétentieux, pour ceux qui aiment la tenue vestimentaire qui jurent au nom de la sape et leur détermination pour pérenniser cette religion de Kitendi », martèle-t-il.
Cette pièce littéraire est une mise en scène de S.Konde, tirée du texte d’Elodie Ngalaka, sous l’ambiance musicale de Jimmy Musenzo et Rennedy Matata, par une lecture-spectacle de Chardy Masamuna, Noelly Okito et kelvin Dikoke.
Masand Mafuta