Lokua Kanza est né d’un père congolais et d’une mère rwandaise à Bukavu au Nord-Kivu en République démocratique du Congo, Congo belge à l’époque. Très vite, la famille Lokua s’installe à Kinshasa, la capitale; une occasion pour le jeune Pascal de fréquenter les chorales chrétiennes mais aussi de se laisser gagner par l’ambiance musicale de l’époque, dominée par des “grands de l’époque” comme Grand Kalle ou Franco Luambo Makiadi.
Il fut Initié à la musique par Ray Lema, avec lequel il collaborera, il s’inscrit au Conservatoire de Kinshasa avant de prendre la tête, à 19 ans seulement, du Ballet national de Kinshasa. Cette opportunité lui permet de joindre la formation d’Abeti Masikini, auprès de laquelle il acquiert une expérience sans précédent. Depuis 1984, il vit en France, année durant laquelle il suit un temps les cours de jazz de Pierre Cullaz à Paris. Il retrouve ensuite Ray Lema et participe à l’album “Bwana Zoulou Gang”. Il devient l’arrangeur de la star Papa Wemba, notamment sur l’album “Le Voyageur”. En 1991, il joue avec Manu Dibango, qui l’aide à lancer sa carrière solo. En octobre 1992, il fait la première partie de la béninoise Angélique Kidjo à l’Olympia. C’est à cette époque qu’il rencontre sa choriste, la sénégalaise Julia Sarr, et son percussionniste, Didi Ekukuan, auxquels il reste depuis indéfectiblement lié.
Déjà auteur de 4 albums qui puisent l’inspiration dans son riche bagage multiculturel et multilingue (swahili, kinyarwanda, lingala, français, anglais), il sort en 2005 Plus Vivant, album entièrement écrit en français. On y trouve le titre éponyme, chanté en duo avec Corneille. Ses collaborations artistiques sont nombreuses. Il compose pour la diva sud-africaine Miriam Makeba et participe à la confection de la bande originale du film “Saraka Bô” de Denis Amar (1996), avec Richard Bohringer et Yvan Attal. Il s’offre également des duos de choix, avec Jean-Louis Aubert (1995) ou Faya Tess (album collectif “Drop the Debt”, 2003), et intervient auprès du collectif “Bisso Na Bisso” mené par le rappeur Passi (1999), qu’il retrouve sur son album “Toyebi Te” (2002). En 2004, il enregistre Toto Bona Lokua, un album coécrit avec Gérald Toto et Richard Bona où les trois musiciens mettent en valeur leurs voix sur de magnifiques mélodies. En 2008, il travaille avec l’artiste congolais Koffi Olomidé pour le titre Diabolos, sur l’album de ce dernier.
Dans la musique de Lokua Kanza, les influences africaines se marient à merveille avec des textes en français ou en anglais d’une rare qualité. Le grain de voix interprète les riches mélodies avec une grande sensibilité.
Albums solo
- 1993 : Lokua Kanza (Universal)
- 1995 : Wapi Yo (BMG)
- 1998 : 3 (Universal)
- 2002 : Toyebi Te (Universal)
- 2005 : Plus Vivant (Universal)
- 2010 : Nkolo (World Village)