Originaire de la République Démocratique du Congo, GLODIE ZANGA est musicien, rappeur, slameur, poète, auteur-compositeur des chansons poétiques et engagées; la prise de conscience est son credo.
La profondeur de ses textes tient de l’environnement auquel il a grandi ; la commune de Limete à Kinshasa, dans laquelle il a baigné depuis sa naissance. Au sein de cette atmosphère où les musiques religieuses côtoient les musiques de réjouissances populaires lors des différentes cérémonies, il a pu s’inspirer d’une musique outre que celles qui ont bercées son enfance.
A travers ses textes poétiques écrits généralement dans un français parfois orné du lingala, un mélange à l’image de son pays ; il se sert de la musique pour décrire les faits sociaux qui l’ont profondément marqué comme la misère qui ronge le peuple congolais (La réalité : La star de nos familles s’appelle la famine), la paresse de la jeunesse congolaise (Freestyle La street : La street a trop des projets, mais dites aux jeunes de taffer). Sa musique ne se raconte pas, elle se vit.
Mais l’histoire de sa rencontre avec la musique remonte des années 2010. Alors qu’il était au terme de ses études primaires, les hits urbains ayant fait rage à cette époque ne faisaient que l’entraîner vers l’art du lyrisme.
En 2013, lorsqu’il était encore servant de messe, il decouvra que l’un de ses encadreurs, Julio EPIANE, avait la connaissance du rap, il ne tardera alors pas à l’approcher pour un apprentissage. Il commença immédiatement à travailler avec ce dernier et n’hésita pas à arpenter les musiques d’autres nationaux en écoutant des artistes comme Jean Goubald, Lexxus Légal, Leoniss, Sholo holà ma race, et autres.
Maintes fois sommer par sa mère pour avoir embrasser le monde musical, en pensant qu’il abandonnera ses études au profit de la musique, il tiendra ferme, trouvant le moyen de répéter en cachette dans des lieux secrets afin d’esquiver la pression de sa famille et en gardant la détermination de leur prouver que les musiciens sont des personnes intègres qui ne peuvent s’en passer des études.
« Boma ye », son premier titre sorti en 2015, le facilitera la tâche de partager avec le monde l’énergie d’un talent musical conservé depuis un bon moment.
En 2018, il lance sa mixte-tape « Brisons le silence », sa première compilation, un condensé de son univers musical, à savoir : « dire tout haut ce que les autres disent tout bas, être la voix de sans voix, éveiller la conscience des ignorants, assumer son christianisme, combattre les antivaleurs… », elle comporte 4 titres.
Ainsi, un nouveau projet est en préparation, un album très poétique, riche en texte et en mélodie.