Deux films vont représenter les couleurs de la RDC, au FESPACO 2019 respectivement dans les catégories long métrage de fiction et documentaire du 23 février au 02 mars.
Cette année, le Festival Panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) fête ses 50 ans. Dans sa longue et riche sélection, deux films vont représenter les couleurs de la RDC, respectivement dans les catégories long métrage de fiction et documentaire.
Du 23 février au 02 mars, la capitale du pays des Hommes intègres va vibrer au rythme du 7ème art ! Placé sous la thématique de la mémoire et de l’avenir des cinémas africains, cette 26ème édition est plus qu’attendue par les professionnels du cinéma.
Parmi ces professionnels du cinéma, on compte la réalisatrice congolaise Macherie Ekwa Bahango et Dieudo Hamadi dont les films, “Maki’la” et “Kinshasa Makambo” sont sélectionnés dans les catégories : fiction long métrage et documentaire long métrage.
Sorti en 2018 et réalisé par Macherie Ekwa Bahango, “Maki’la” relate avec pudeur, grâce et justesse, la vie des enfants de la rue, communément appelés “shégués” à Kinshasa. Pour cette jeune femme qui a tout appris de manière autodidacte, cette fiction qui arrive quelques années après “La vie est belle” de Mwenze Ngangura ou encore “Viva Riva” de Djo Munga, nous dépeint une réalité congolaise qui évoque de nombreux domaines (économique, social, religieux, etc.). Avec modestie et professionnalisme, Ekwa Bahango nous invite à partager la vie des “shégués” constamment considérés comme des rébus de la société kinoise. La caméra de “Maki’la” force à voir ce que l’on ne veut pas et pousse à comprendre et analyser ce qui est devenu au fil des années une banale réalité.
La réalité kinoise et congolaise, il est également dans le film documentaire “Kinshasa Makambo” de Dieudo Hamadi. Sorti lui aussi en 2018, ce film est une immersion totale et vertigineuse dans l’univers des mouvements citoyens congolais. On y suit trois personnages qui slaloment au coeur de leur lutte : celle de l’alternance politique ! Les jeunes que l’on suit nous donne à voir et à vivre comme cela n’avait jamais été le cas : leurs combats, leur rêves, leurs désillusions. Avec une caméra physique et toujours au plus près de ses personnages, “Kinshasa Makambo” rend hommage à cette jeunesse congolaise qui a quasi payé de sa vie et de son sang pour voir émerger un Congo nouveau.
Un Congo nouveau qui saura faire la promotion de son art, c’est du moins ce qu’espèrent de nombreux professionnels du domaine. En attendant, “Maki’la” et “Kinshsasa Makambo” iront représenter dignement le drapeau congolais au Burkina Faso en espérant que l’un des deux, voire les deux seront consacrés dans leurs catégories respectives.
Nabintu Kujirakwinja/Actualité.cd