Egalité, émancipation, parité… ne sont que pales slogans vide de sens. Et ces mots sonnent creux à nos oreilles. Il est temps d’une prise de conscience. Il est temps que la vérité des femmes sorte de leurs propres bouches. Il n’est plus question de réduire la femme à caricaturer servilement ces mots. Ce serait la réduire d’avantage au silence. En ce 21e siècle, la femme n’a plus à chercher loin d’elle-même ce qu’elle vaut. Les vociférations inutiles n’ont plus lieu d’être, sinon ça devient une ritournelle. La parole de la femme est celle qui émane des ébullitions de son corps. C’est en elle que se trouve une parole jaillit d’elle-même, une parole qui n’oppresse personne mais délie les langues. C’est une parole magnifique dont l’homme ne saura jamais saisir la lie. C’est le contrepoids parfait face à l’homme.
Dans une assemblée constituée majoritairement d’hommes, ça pourrait être un parlement des « sages » dans un royaume ou dans un pays islamique, un cercle fermé d’hommes fort comme le G8 par exemple, ou encore un conseil de sécurité des Nations Unis… une femme surgit de nulle part et prend la parole pour affirmer l’autonomie de la femme, en démontrant les différences hommes-femmes, s’attaquant à la fois aux deux genres, au viol utilisé comme arme de guerre ; elle dit à la femme de ne plus être une victime consentante. Ce spectacle met en scène une comédienne qui sublime ce que les uns, dans les confins de l’Afrique et ailleurs, considèrent comme souillure, corvée, fardeau, indigne, sale (règles, grossesse, seins, clitoris…). C’est un barattage d’actions, des mouvements et de danse contemporaine, à une parole forte : c’est une véritable ode à la féminité.