A l’occasion de la journée de l’écrivain africain célébrée le 07 novembre de chaque année, la Maison d’édition KivuNyota en collaboration avec le cercle des artistes pour le changement Badilika ont réuni samedi 07 novembre plusieurs chevaliers de la plume autour des questions importantes traitées conformément à ladite journée dans les installations de l’Institut Français de Goma dans le Nord-Kivu.
Ce rendez-vous annuel honorant l’écrivain africain a vécu bon train dans la ville de Goma, ville dans laquelle les écrivains ont saisi l’opportunité pour pallier les problématiques liées au secteur du livre tant au niveau local que national.
Autour de différentes thématiques abordées de surcroit, les panelistes du jour ont succinctement brossé le vécu du livre dans notre société locale, congolaise qu’africaine.
Dans sa prise de parole, Mr Ergie Kimongi, représentant de l’ONG Books For Congo, a évoqué dans son intervention les multiples difficultés que fait face la bibliothèque à l’instar de la fréquentation froide du lectorat qui ne rassure pas en ce domaine pour les écrivains. Selon lui, la lecture reste encore un défi saillant à relevée dans le monde de la littérature plus particulièrement au niveau africain.
A son tour, Arsène Ntamuzige, auteur et penseur, pense que l’Afrique est au centre de toute civilisation, et sa littérature devrait le justifier à tout point. Aussi, l’image que l’Afrique devrait ressortir est celle écrite par l’écrivain africain lui-même en tant que peintre de notre société.
Pour le professeur philosophe Kä Mana, les écrivains ont beaucoup à dire au Congo, au monde de par leur rang de peintre de la société nouvelle. Pour renchérir son speech, le professeur a exhorté les écrivains à bien peaufiner leur style, qu’ils soient des écrivains capables d’être présentés comme tels. Ils doivent aussi créer leur propre style afin d’imposer une manière d’écrire, de penser et d’exprimer. Ils sont donc appelés à forger cette méthodologie particulière d’écrire et de s’imposer.
Il convient de préciser qu’au cours de cette célébration sept nouveaux ouvrages ont été portés aux fonds baptismaux et lancés dans le marché du livre.
L’occasion faisant le larron, Mr Patrick Bassham, éditeur, a saisi la balle au bond pour exhorter les nouveaux écrivains à se rallier aux causes sus indiquées pour réécrire l’histoire de la RD-Congo à travers le livre.
Signalons que tous contents, tous satisfaits, les organisateurs ainsi que les participants se sont fixés le prochain rendez-vous en 2021 en se séparant sur une note satisfaisante de cette journée commémorative de l’écrivain africain célébrée pour la première en 1992 pour honorer les écrivains africains au regard de l’émergence de la littérature africaine sur l’échiquier mondial.
Alexis Kant/Culture Congo