La slameuse congolaise Mwassi Moyindo continue de captiver les cœurs par son talent et son engagement. Après la sortie de son EP “N’LAKU”, qui signifie “flamme”, elle a marqué l’année 2024 avec son dernier concert donné à la salle Savorgnan de l’IFC de Brazzaville, le 22 novembre 2024, offrant un spectacle inoubliable.
De retour de Paris, où elle a enflammé la scène du Kojoba le 22 juillet 2024 avec une performance saluée par la critique et le public, Mwassi Moyindo, une fois à Brazzaville, a multiplié les apparitions médiatiques pour promouvoir “N’LAKU”. Cet opus, qui explore l’amour et la résilience à travers des paroles tantôt flamboyantes, tantôt crépusculaires, témoigne d’une maturité artistique remarquable.
N’LAKU, dit-elle, est la concrétisation d’une envie de bien faire. Ça représente un aboutissement pour mon EkiP et pour moi-même, en dépit des moyens limités et des conditions de réalisation difficiles. Cela reste, par-dessus tout, une expression de mon âme, de mon cœur et de mon art.
Dans la préparation de son grand concert, elle a enchaîné les prestations à Brazzaville, Pointe-Noire et Kinshasa, enchantant des publics variés lors de scènes magnifiques et d’émissions mémorables. Parmi ses faits d’armes, on retient sa participation au concert du légendaire Fredy Massamba.
Lors de son spectacle grandiose à l’Institut Français du Congo, Mwassi Moyindo a offert une soirée illustre aux côtés de Zao, icône de la musique congolaise, et d’autres talents contemporains tels que Bioman, Sosey, Nestelia Forest et Dalie Dandala, mêlant poésie, musique, danse et projections.
« Je me suis amusée sur scène, et c’est ce que j’attendais. Je voulais offrir au public la possibilité de nous rencontrer musicalement, artistiquement et spirituellement. Un souhait réalisé ! Mes invités étaient tous exceptionnels. J’ai adoré ce moment », a-t-elle exprimé ses émotions.
Mwassi Moyindo n’est pas seulement une artiste talentueuse ; elle est aussi une militante engagée. À travers son association Zala Yo, elle s’investit auprès des plus vulnérables. En multipliant les visites dans les orphelinats et les structures d’accueil, elle rencontre des enfants démunis et utilise l’art pour cultiver l’espoir et offrir un répit face aux difficultés.
Ce qui motive son engagement, c’est « l’envie d’un monde meilleur. Nous avons de grands rêves que nous ne pouvons pas tous réaliser. Alors nous essayons de donner vie aux petites aspirations pour aboutir à des résultats plus grands. Je veux voir le sourire aux lèvres de milliers d’enfants dans le besoin. Nous y travaillons. ».
Avec son talent, sa générosité et son énergie débordante, Miss Zala Yo trace un chemin lumineux dans l’univers du slam et de l’art engagé. “N’LAKU”, véritable flamme artistique, est la preuve que l’amour et la résilience peuvent éclairer les cœurs et les esprits.
Alvie Mouzita