La phase de décollage de ce projet, avec l’initiation d’une vingtaine des participants à la pratique de la critique d’art, a atteint ses objectifs. Durant quatre jours d’expérimentations, soit du 12 au 15 février, au centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa, les activités ont tourné sur l’initiation au domaine de la critique d’art et du commissariat d’exposition. Krithika Artprojects, est la structure porteuse de ce projet expérimental et innovant qui s’inscrit dans la durée.
De ces ateliers rythmés par une méthodologie qui met en jeu les aspects théoriques et pratiques, du domaine de la critique et du commissariat, les participants ont pu acquérir des notions de base pouvant leur permettre de développer des regards particuliers et mettre en place des projets d’exposition innovants.
Notons que cette première phase du projet, Corpus-Atelier de recherche sur la critique d’art, est considérée comme celle d’initiation. La prochaine étape, qui commencera dans les mois qui viennent, sera axée sur l’approfondissement. Le format de cette étape suivante sera différente et mettra à l’épreuve les participants car il sera question de production des textes professionnels et d’expérimentations intenses sur le terrain.
Des ateliers d’artistes, des lieux d’expositions et autres, seront les champs qu’investiront ces critiques d’art et commissaires en puissance. Les projets d’exposition proposés, durant les quatre jours de l’atelier comme des prototypes, seront développés et à la longue réalisés en grande échelle.
Un moment d’initiation riche et indispensable
Du 12 au 13 février, le critique d’art Charles Tumba Kekwo, enseignant à l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa, a donc donné aux participants les b.a .-ba de la critique d’art en se basant plus sur les aspects pratiques du domaine et son historique. Les caractéristiques générales d’une œuvre d’art plastique ont été scrutées et les exercices portant sur le développement d’un regard critique, sur une œuvre, ont été expérimentés devant des réalisations artistiques présentes.
Le critique d’art a appris aux participants comment créer un catalogue d’exposition et qu’elles en sont les compositions. Les participants ont écrits des textes et ont fait leurs premiers jets entant que critique d’art, en se basant sur les matériaux scientifiques dispensés par Charles Tumba Kekwo. Des séances de lecture de textes écrits, suivi des enrichissements par tous, ont bel et bien eu lieu, dans une atmosphère de partage de connaissances.
Du 14 au 15 février, le critique d’art et commissaire Jean Kamba a de même surfé sur l’histoire du domaine de la critique d’art, tout en évoquant des notions de la philosophie de l’art. Il a été question de permettre, aux apprenants, de bien assimiler l’évolution des regards portés sur les arts plastiques à l’échelle mondiale.
De l’art rupestre aux pratiques contemporaines, la ligne du temps a été scrutées et mise à l’épreuve car avec les backgrounds de participants il a aussi été question de porter ensemble des jugements, en même temps, sur l’histoire de l’art officielle. Les grandes lignes axées sur le commissariat d’exposition ont été étudiées et décortiquées images à l’appui. Le concept du « white cube »(cube blanc), avec toutes ses caractéristiques sémiotiques, a été la fenêtre ouverte pour tabler sur les notions de la curation, de tous genres, d’exposition.
Le dernier jour a été expérimental, avec la présentation des projets d’exposition par groupes. Des projets innovants et ambitieux, du reste école, ont été proposés et doivent maintenant connaitre des perfectionnements à travers la prochaine phase qui est celle d’approfondissement.
La rédaction