Le cosmos artistique subit des mutations, des changements ; dont l’impact contextuel entraine de la transfiguration, des nouveaux idéaux. L’art contemporain, considéré tel un courant qui confronte esthétique et questionnements, possède une méthodologie qui s’érige en une sorte de soupape qui alimente le champ de créativité de nombreux artistes. Ceci pourrait paraitre absurde, si l’on n’a jamais côtoyé l’éclat dégagé par les œuvres de ces petits dieux, ces artistes qui, tels de potiers transforment l’inspiration à son état brute grâce à la subtilité.
Le fervent danseur congolais Faraja Batumike, connu par ses intimes sous le pseudonyme F-Bat est sans doute dans ce paradigme. Lauréat du Prix « meilleur danseur 2020 en RD Congo » et maintes fois récompensé à titre de champion dans diverses compétitions de danse, il héberge dans un seul corps de pépites brillantes issues des mérites glanés sur le plan local, national, régional et international. En 2007, il amorce sa carrière professionnelle.
Pour supplanter la régression dans le domaine de la danse, et ainsi implémenter les bases solides, celles à même d’impulser cette discipline, il crée un Festival dénommé Goma Dance Festival. F-Bat est précurseur de VIJANA-UP et un collectif professionnel des danseurs ; la visée est de promouvoir et stimuler l’essor des jeunes en approuvant la danse comme une profession. C’est dans ce cadre que des formations et événements ont lieu pour donner vie à ce vœu.
Se produisant à cheval entre l’Afrique et l’Europe dans de grands événements et compétitions, le danseur F-Bat se dit fier des éloges et prouesses dont il fait montre mais il tient dur comme le fer à les pérenniser par un travail acharné, basé sur la finesse ; la qualité. L’énigme tire son fondement dans son style : ses chorégraphies mêlées aux danses urbaines et traditionnelles congolaises, qui offrent au public un moment éblouissant.Bien que plusieurs années de son parcours semblent etre dorées des exploits, il estime néanmoins que l’année 2023 était plus fructueuse.
Au cours de l’interview qu’il a accordé à la rédaction de Culture Congo, Faraja Batumike évoque parmi les moments forts de l’année dernière, la tournée de son spectacle « LA CAGE », avec un bilan de 23 représentations entre la France, la Belgique et la RD-Congo. Il a également assuré un autre spectacle fétiche lors de la clôture de la visite du président français Emmanuel Macron à Kinshasa/ RD Congo en 2023.
A cela s’ajoute les trois prix chorégraphiques remportés par son spectacle la Cage en Belgique, au cours de l’année 2021.De nature humble et extraverti, il débroussaille le chemin pour que plusieurs danseurs accèdent aux opportunités de danse, en dehors de la RDC.
A travers Goma Danse Festival, environ 40 opportunités de voyages ont été offertes aux danseurs congolais et ceux de la sous-région des grands-lacs pour prendre part à des festivals et compétitions. Faraja demeure convaincu qu’il est possible de briller aux côtés d’autres, tel l’effet de la constellation des étoiles.
Pour cette année 2024, il poursuit et façonne ses rêves. La 7ème édition du Goma Dance Festival se tiendra en Juin, de nombreux projets en cours et des dates de la suite de la tournée du spectacle « LA CAGE » seront dévoilées. Pour mettre évidence la méritocratie, il avoue aux jeunes qui doutent de leur progrès de s’outiller de la détermination et se libérer des pensées pessimistes qui ébranlent leurs rêves.
Coeur Tam Tam Kabuyaya
1 Commentaire
Faraja fait preuve du courage,
J’avoue que malgré je ne fais pas le même art que lui, il me transmet son énergie.