L’art est l’un des secteurs qui ont tendance de désintéresser un grand nombre de parents en République Démocratique du Congo. Les motifs sont multiples, mais l’une des raisons majeures est que c’est un domaine supposé moins rentable financièrement. Et si tel le cas, cela dépendrait des artistes ou de l’absence d’une politique de régulation de ce secteur par les autorités préposées ? Des questions essentielles qui nous incitent à scruter néanmoins, le parcours d’une jeune dame appelée Mihalina Nyota Buzilu qui, malgré l’ampleur des défis, s’est battue bec et ongles et a su faire d’une pierre deux coups pour valoriser ses nombreux talents au fil du temps.
Artiste visuelle, native de Lubumbashi, Mihalina Nyota Buzilu fait de l’art plastique et s’intéresse également à la littérature bien qu’elle dissimule encore ce côté au public. De manière spécifique, elle se penche à la peinture et la sculpture.
Après la 3ème année des humanités pédagogiques à l’institut Bombi, complexe Kiwélé, elle s’est focalisée aux arts et a pu évoluer à l’institut des Beaux-Arts complexe Kiwélé à Lubumbashi ; où elle a fait les “vagabondages d’ateliers” tout en évoluant respectivement en céramiques. Actuellement, elle poursuit ses études à l’académie des Beaux-Arts de Kinshasa, dans le département de peinture.
Pour donner vie à sa carrière, elle a participé dans beaucoup d’expositions dès son arrivée à l’institut des Beaux-Arts à Lubumbashi, surtout au mois de mars où elle a exploité des thèmes ayant trait aux droits de la femme. Durant son parcours caractérisé par la brillance et le dynamisme, elle a reçu des brevets, certificats ou autres prix de mérite auprès de certaines organisations en arts plastiques.
C’est le cas du certificat d’apprentissage théorique et pratique en arts plastique (photographie) organisé du 17 au 28 août 2017 à l’institut de beaux-arts à Lubumbashi et une médaille de bronze obtenue pour sa participation dans le concours woldskills Belgium en 2020.
Interrogé par votre rédaction, pour savoir comment elle a rencontré l’art, elle avoue qu’elle fait partie des enfants qui n’étaient pas forts à l’école lorsqu’il s’agissait de dessiner tout ce qui n’avait aucun lien avec l’art. Elle était donc très mal à l’aise et obtenait par conséquent de mauvaises cotes. Pour se sentir dans sa zone de confort, elle dessinait chaque matin avec un petit ballet après que sa sœur ait balayé la parcelle. Une situation qui rendait sa sœur en colère.
Au départ, son père voulait qu’elle fasse l’imprimerie monétaire, sa mère voulait qu’elle reste dans la pédagogie ou faire les lettres, mais après la 3ème année des humanités pédagogiques, elle a persuadé ses parents qu’elle devrait essentiellement faire les Beaux-Arts. “Au lieu de dire que j’ai rencontré l’art, je préfère plutôt dire que je suis née avec l’art, c’est un don de Dieu”, a-t-elle déclaré.
Mihalina Nyota Buzilu, aime toutes ses œuvres, parce que selon elle, chacune d’elles a sa particularité, un cheminement, une valeur ajoutée, une visée d’améliorer telle ou telle autre situation. L’artiste demeure reconnaissante envers la structure SIAVKIN, en tant qu’une organisation qui met en avant les talents des jeunes.
Coeur Tam Tam Kabuyaya