Contrairement à ce que valent d’autres langues en République démocratique du Congo, le Kikongo connaît depuis un temps, une disparition lente. C’est véritablement un malheureux constat qui défraie la chronique. Il est devenu irréversible dans la mesure où la langue Lingala est couramment parlée.

C’est un fait qui n’étonne plus personne en dépit de son milieu ambiant, de Mitende à Muanda. C’est-à-dire, dans les coins les plus reculés de la province du Kongo Central.

Ce qui est, à n’en point douter, un regrettable hara-kiri du fait ne cesse-t-on de le dire à répétition:» Muana vo bueki nsuki, tumbu ku mbuta», entendez, si l’enfant a des cheveux rougis, il convient de condamner l’adulte.

Ainsi, les Parlements et le Gouvernement provinciaux sont formellement interpellés car, même en retard, il y a encore moyen de procéder à la réhabilitation de ce noble et spirituel moyen de communication instauré par le Très-Haut parmi les 450 tribus que regorgent notre sous-continent.

Obligation administrative

C’est, du reste, une obligation administrative du fait que gouverner, c’est prévoir, nous enseigne constamment un adage du pays de Jacques Gob.

Dès lors, les responsables des Institutions politiques suscitées sont invitées à en appeler à leur énergie constante afin d’amener le peuple Mukongo à faire usage de cette incommensurable richesse coutumière et culturelle principales pour faire de cette langue une inépuisable acquisition du pays.

Cela étant donné que c’est une des langues nationales parlées dans ce grand et beau pays.

Jeunes hommes comme jeunes femmes sont dans l’obligation de tout faire pour faire fleurir convenablement cette langue pour bien rendre hommage à nos ancêtres et finir par diffuser sur la même longueur d’onde pour éviter, pour la même raison, de la précipiter dans une fosse commune.

Si le colonialiste a pu réussir à faire asseoir cette langue aux richesses incommensurables partout ailleurs sur toute l’étendue de la province portuaire où le besoin s’est fait sentir, principalement dans les écoles, les bureaux, les marchés, les quartiers, il est impossible que cet acte plein d’hardiesse soit de même aujourd’hui pour qu’il en soit comme réalisable pendant une époque révolue.

Le Grammatica

Dans l’entretemps, les enseignants en appelaient toujours en un manuel baptisé « Grammatica» pris en compte comme étant le vrai creuset de la langue Kikongo.

Au changement du programme dans les écoles en fonctionnement dans l’ensemble de la province, les observateurs avisés regrettent vivement le fait que ce manuel d’une grande importance ne pouvait pas être inusité.

Cet état de choses constitue un vaste désappointement pour tout ressortissant de la province portuaire,

Il a juré de contribuer, en sa qualité d’animateur socio-culturel et coutumier de cette langue pour engager une lutte sans merci contre les structures de la langue de Simon Kimbangu Dialungunua, qui allait faire de lui un homme de vertu.

La décision y afférente et surtout pondérable accompagne noir sur blanc ce moyen de communication qui, en principe, devait être obligatoirement être parlé sous le toit paternel à l’instar d’autres entités provinciales à l’instar du grand Kasaï, les deux anciens Kivu, le Katanga et le Maniema.

Tout avait été réservé aux chefs coutumiers tenus
d’obliger la jeunesse d’en faire usage pour n’importe quelle circonstance.

De cette façon, les jeunes, qui doivent constituer le gros de la population, sont tenus de n’ouvrir une autre porte comme c’est le cas maintenant.

Un problème Important

Cette attitude doit se transformer en un caractère de non retour pour tout le monde et opter pour un défi. Tenant compte de la délicatesse du problème, il reste à savoir comment tout en étant dans une province où la langue locale constitue un vibrant moyen de communication, les dirigeants de la province, les enseignants … vont s’en prendre.

Car, le bon déroulement du travail nécessite l’utilisation de la langue kikongo. A ce titre, plus personne ne sera à mesure de transmettre à la génération future les connaissances coutumières dont disposaient pratiquement nos aïeux. C’est la raison pour laquelle la jeunesse se permet de déclarer tout haut que la langue Kikongo ne leur
concerne pas ni de près, ni de loin.

Ce qui est vrai dans la mesure où ils ne rencontrent aucune résistance de la part des parents qui sont fauchés par une énorme absence dans l’application de la langue maternelle. La vérité sur le terrain est trop marquée du fait que la responsabilité des parents est visiblement établie.

Le tout peut aussi tourner autour des gouvernants
provinciaux qui n’ont pas de la peine à faire, dans leurs rassemblements populaires, à en appeler à une langue non locale pour communiquer avec le peuple.

Chose que nous n’avons pas encore vu jusqu’à présent même si cette rencontre se tient à Banana.

Une des conditions sine qua none de se voir s’ouvrir la porte aux contacts devrait être de parler incontestablement la langue du milieu.

Viennent ensuite les parents qui se retrouvent devant une croix pour l’éducation minutieuse de leurs enfants qui, par ce fait, n’auront pas à bafouer les consignes y relatives pour éviter de parler la langue locale.

Une Invitation communaunutaire

Nous mettons en doute le fait que cette dernière a pris des dispositions susceptibles d’obliger toute la population de l’entité provinciale du Kongo Central, de faire allégeance à la langue Kikongo en s’alliant au proverbe du pays du Général de Gaulle qui stipule: « Vaut mieux tard que jamais».

Pour cette matière, une école située dans le territoire de Kasangulu a été ciblée dans la mesure où un cycle de recyclage y avait été organisée.

C’est ainsi que dans les résolutions prises, il a été décidé que la langue Kikongo prenne plus d’heures de cours que toutes les autres branches. Les participants en sont sortis encouragés et avaient promis de mettre les instructions reçues en pratique.

Nous sommes également satisfaits de la position de l’UNICEF qui a promis de ne pas baisser les bras pour mieux se ranger derrière le Gouvernement provincial de la province du Kongo Central pour l’aider à accomplir son dessein.

Pour cet organisme international, tout sera fait pour stimuler la langue Kikonqo. Le seul moyen efficace reste l’enseignement à travers lequel tout a été dit et que l’élève qui va se permettre désormais de ne prendre au sérieux la langue sera d’office mis en échec.

Jules César

Cette mesure, sévère en soit, empêchera les élèves à négliger le cours de cette langue et s’appliqueront de
manière inattendue.

Bien que contraignante, cette affaire est à prendre en considération par la population de la province en cause qui est censée faire de sa langue une des préoccupations afin de lui permettre de franchir le Rubicon.

Cette expression française date de Jules César. Ce dernier venait de conquérir la Gaulle pour le compte de Rome. Il décida qu’utiliser la force pour se débarrasser de son rival et prendre sa place.

Nous en appelons aux responsables de la province du Kongo Central pour qu’ils se ressaisissent afin que le Kikongo ne puisse pas se constituer en un obstacle dans leurs occupations au quotidien afin de sauver cette langue que Dieu leur a donnée.

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