D’une scène de rues de Kinshasa à la scène mythique du Stade de France : le parcours épique d’un visionnaire qui a porté les rythmes congolais aux quatre coins du globe.
Samedi 2 mai 2026 s’annonce déjà comme une date historique. Le Stade de France, enceinte emblématique du paysage sportif et culturel français, se préparera à vibrer au rythme des percussions et des mélodies envoûtantes de Fally Ipupa. Pour cet artiste complet, cet événement est bien plus qu’un simple concert ; il s’agit du point d’orgue de vingt années d’une carrière exceptionnelle, un hommage vibrant rendu à ses fidèles, ses « Warriors » , et un couronnement pour toute une génération.

Né un certain le 14 décembre 1977 à Kinshasa, et de son vrai nom Fally Ipupa Nsimba , l’artiste a baigné dès son enfance dans l’effervescence musicale de la commune de Bandalungwa. C’est au son du légendaire groupe Wenge Musica que s’est forgée sa passion, une flamme précoce pour le tambour et les harmonies traditionnelles congolaises.
Dès l’âge de quinze ans, il investit l’espace public avec des amis, transformant les rues en premières scènes où s’expriment déjà son timbre vocal unique et son agilité de danseur. Malgré un passage sans succès dans le groupe Talents Latents, le destin s’accélère en 1999 avec sa rencontre déterminante avec Koffi Olomidé. Cette collaboration au sein du Quartier Latin International à Paris fut le catalyseur, le lancement officiel d’une destinée hors norme.

Au sein de l’orchestre de son mentor, Fally Ipupa s’impose rapidement par son talent fougueux. Mais l’élève dépasse le maître ; animé par une ambition créatrice inextinguible, il brave les hostilités pour s’émanciper. En 2006, son premier album solo, “ Droit Chemin ” , acte sa rupture et son entrée fracassante sur la scène solo.
Un an plus tard, il entre dans l’histoire en devenant le premier artiste congolais à se produire sur la scène de l’Olympia. La consécration artistique et commerciale arrive avec son deuxième opus, “ Arsenal de Belles Mélodies ” (2009), qui lui ouvre les portes de collaborations internationales prestigieuses, de Booba à d’autres artistes de renommée internationale.

L’artiste ne cesse de repousser les frontières. Invité en 2014 par le président Barack Obama au sommet États-Unis-Afrique, il endosse avec grâce le rôle d’ambassadeur de la culture africaine, seul représentant de l’Afrique centrale. Cette reconnaissance politique fait écho à son succès populaire.
Des albums comme Power « Kosa Leka » (2013), l’éclectique et planétaire “ Tokooos ” (2017) porté par le tube Eloko Oyo et la collaboration avec Aya Nakamura , ou le plus intimiste “ Control ” (2018), classé dans le top 10 français, attestent d’une créativité toujours renouvelée et d’une influence grandissante.

Parallèlement, l’homme s’engage pour la relève. D’abord avec le collectif “ F’Victeam ” en 2006, puis avec la création de son label, F’Victeam Entertainment, en 2014, il se mue en producteur et mentor, œuvrant inlassablement pour l’émergence de nouveaux talents et le rayonnement de la musique africaine sur la scène internationale.
Aujourd’hui, Fally Ipupa n’est plus seulement un chanteur ; il est l’incarnation vivante d’un patrimoine culturel en mouvement, un pont sonore entre Kinshasa et le monde. Le concert du Stade de France n’est donc pas une fin, mais un apogée, un moment de communion sacrée avec ceux qui ont écrit cette histoire à ses côtés : ses Warriors.
C’est la célébration d’un homme qui, de la poussière des rues congolaises aux plus hautes sphères, a toujours su garder le droit chemin, traçant une voie lumineuse pour les rêveurs et les talents de demain. Le 2 mai 2026, ce ne sera pas seulement un artiste que l’on applaudira, mais vingt ans de passion, de résilience et de révolution musicale.
Un parcours couronné de nombreuses prouesses pour un chanteur qui a su hisser la Rumba congolaise sur l’échiquier. Après ses nombreuses réaliser à ne plus compter du doigt, l’Aigle royal se lance un défi pour son propre record. Il sera donc le premier artiste musicien congolais à jouer dans cette enceinte de 80.000 places assises.
L’ouverture de la billetterie, le 8 octobre 2025 à 10 heures, marquera le compte à rebours final vers cette célébration légendaire.
Franklin MIGABO