Le 24 octobre 2024, la ville du cuivre a vibré au rythme de la 8e édition de la Biennale de Lubumbashi, un événement majeur pour la promotion des artistes et de leurs projets. Ce cadre idéal de réflexion artistique vise à rechercher la vérité, à valoriser les savoirs endémiques et à défendre la dignité, avec un thème annuel centré sur un antidote à la toxicité.
Initiée par l’ASBL PICHA, la Biennale de Lubumbashi a été fondée en 2008 sous le nom de « Rencontre Picha», mettant en avant des programmes artistiques d’envergure, notamment l’atelier PICHA, qui soutient la création artistique et l’épanouissement des artistes.
Après une VIIe édition marquante, qui a mis en lumière la toxicité résiduelle d’un siècle de colonialisme et d’extraction massive dans la région du Katanga, la Biennale revient avec un antidote à la toxicité qui gangrène notre société. Elle met particulièrement l’accent sur la pensée et l’héritage du philosophe Valentin Yves Mudimbe, offrant ainsi un cadre curatorial propice à l’éveil des consciences sur cette question.
Avec de multiples projets révélateurs et des curateurs engagés, tels que la Bibliothèque de Valentin Yves Mudimbe en collaboration avec l’Université de Lubumbashi, “Routes et Navigation” en partenariat avec Tate Liverpool, et des contributions de Roger Peet, Toshie Takeuchi et Sixte Kapenda, la VIIe édition de la Biennale de Lubumbashi promet d’être à la fois particulière et novatrice, notamment avec la mise en œuvre d’un catalogue des sept premières éditions.
La Biennale de Lubumbashi constitue une occasion exceptionnelle de découvrir des talents émergents et engagés pour des causes sociales. En militant contre la toxicité, cet événement met non seulement en lumière les talents des artistes et leurs projets, mais aussi l’importance de l’art comme vecteur de changement social et de dialogue entre les cultures.
Grady BIZAKI