La restitution de la deuxième édition du spectacle de danse contemporaine dénommé Mutoto Dans’Afrika s’est tenue vendredi 06 novembre sur les planches de la grande Halle de l’Institut Français de Kinshasa. Ceci ressort d’un ateliers riche en couleurs de recherche et de création auquel les danseurs ont pris part durant deux semaines de travail intense.
Étant l’initiative de la compagnie Hara dirigée par le chorégraphe Patrick Haradjabu, Mutoto Dans’Afrika est un événement chorégraphique annuel à Kinshasa rassemblant sur dizaine de jours des ateliers de recherche et de création en collaboration avec des artistes pluridisciplinaires congolais ou internationaux. Ce rendez-vous permet également l’échange des connaissances artistiques et culturelles, explorer la question des territoires et développer la coopération. Aussi, promouvoir la danse en RD-Congo et défendre l’émergence chorégraphique congolaise.
Sur la scène de cette deuxième édition, les danseurs ont su captiver l’attention du public de par la justesse précise de leurs mouvements corporels avec plein de délicatesse et d’harmonie énergisante. De l’individuel au collectif, ils ont favorablement servi de ce cadre pour exprimer leur maux à travers les exhibitions de la danse contemporaine garnie par un accompagnement du slam donné par MicroMéga le verbivore.
En fond, ce moment de restitution du travail des danseurs, produit par Patrick Haradjabu en collaboration avec le chorégraphe de renom Sanou Salia, a permis au public de se projeter à l’univers de la danse contemporaine afin de déchiffrer le contenu intrinsèque du message véhiculé et recommandé par les danseurs sur la scène inédite de Mutoto Dans’Afrika.
Zoom sur Patrick Haradjabu!!!!
Patrick Haradjabu est directeur de la compagnie Hara basée à Bordeaux et des rencontres Mutoto Dans’Afrika. Il interroge souvent dans son travail le rapport au corps et à la société en écho au destin des pays. Résister, apprendre, parcourir, rester debout, naître… sont des actes qui définissent son univers. Plusieurs créations à son actif, la dernière en date, le jour de la Nuit a été jouée en janvier 2020 dans le cadre des rencontres Trente-Trente à la Meca à Bordeaux.
Lui qui accompagne cet événement depuis sa première édition Sanou Salia est l’un des plus brillants ambassadeurs d’une danse africaine affranchie et résolument ancrée dans son époque. Après avoir rejoint, à 24 ans, la compagnie de Mathilde Monnier au centre chorégraphique national de Montpellier, il a forgé son propre chemin, éclairant la scène d’un geste artistique engagé tout en donnant à voir la force, la poésie et la musicalité.
Rappelons que Mutoto Dans’Afrika qui touche à sa deuxième édition a vu le jour en 2019. Cette année, un moment de symbiose artistique entre la musique, le slam et la danse a été au rendez-vous de ce grand événement annuel de la danse contemporaine organisé en RD-Congo.
Masand Mafuta/Culture Congo