Les jeux de la francophonie : de quoi s’agit-il ? Telle était la majeure question que plusieurs personnes se sont posées quelques jours avant la tenue d’une pléthore d’activités organisées à Kinshasa, en République Démocratique du Congo.
Une bonne appréhension du vrai sens accordé à ces événements mémorables aiderait plus d’une personne d’approfondir certaines analyses notamment sur leur quintessence d’une manière holistique et intégrée. C’est dans cette optique que la rédaction de Culture Congo, a pu interroger certains analystes d’événements; aguerris, et bien évidemment quelques personnes impliquées dans l’organisation de ces jeux.
En effet, du 28 juillet au 6 août 2023, les organisateurs des jeux de la francophonie se sont assignés comme objectifs de mettre en valeur les activités sportives et culturelles. Cela a été ponctué par l’ambiance légendaire de la population congolaise, qui s’est appropriée en grande pompe ces Jeux comme il se doit, en partie par suite d’une programmation musicale marquée par la présence de grandes icônes.
Des moments d’ambiance torride à travers lesquels les organisateurs ont pu mettre en exergue les valeurs d’engagement, de diversité, de partage, d’égalité et d’unité; les placer au sommet tel un soleil qui brille après une longue saison des pluies diluviennes.
La spécificité de ces jeux réside dans l’apport relatif à la mise en lumière aux disciplines sportives jadis négligées et/ou oubliées. En outre, certaines disciplines culturelles telles que la littérature nouvelle, les marionnettes géantes ne reflétaient pas l’image de la RDC, cependant, elles ont connu leur bain de visibilité.
Dans le secteur économique, il y a lieu de parler d’une rentabilité vu les nombreuses visites dans la capitale congolaise; l’afflux des gens. A titre d’exemple, de petites unités économiques opportunistes se sont créées ( la vente des friandises, des arachides par exemple). Ces jeux ont mis de gros projecteurs sur un ensemble d’aspects qui représentent la partie de l’identité congolaise non encore révélée.
Cependant, certaines disciplines artistiques n’étaient pas représentées. Cette situation a choqué certains artistes qui voudraient jouir de la même visibilité, au même pied d’égalité, à travers cette ample vitrine. Et quelle peut être la raison? Peut-on en déduire que les arts n’ont pas la même portée ? Ni le même pouvoir enchanteur ? Il y a de quoi se questionner pour trouver une issue favorable quant à ce.
L’actualité était marquée à grande échelle par une polémique tributaire à la rivalité entre Ferré Gola et Fally Ipupa qui prennait d’ailleurs de plus en plus une allure sulfureuse pendant la même période, à ce sujet, bon nombre d’analystes ont émis différentes opinions.
Laurent Kasindi, écrivain congolais, a écrit sur son mur Facebook : << Les stars inventent les rivalités pour faire fonctionner leur busness. Et ça marche. C’est de bonnes guerres. Ils doivent faire tourner leur busness. Avant de tremper là-dedans, chacun devrait aussi se demander en quoi tout cela fait marcher ses affaires>>.
<< C’est le mood congolais au fait. Cette polémique avait alimenté aussi l’engouement du public congolais pour ces jeux. Par ailleurs, comme critiques négatives , j’ai déploré l’attitude déconcertante de la population congolaise dans l’exécution de l’hymne national. Un grand travail de conscientisation nécessite d’être abattu sur ce plan>>, a déclaré Mr. Randy Kalay (Analyste, MC et expert en propriété intellectuelle).
Vu ce qui précède, il est plausible d’affirmer que ces jeux étaient une réussite. Certes, toute oeuvre humaine est perfectible, cependant, hormis quelques cas isolés, la RDC a démontré sa grandeur pour l’organisation de ces jeux qui suscitaient déjà beaucoup des supputations quant à leur réalisation. La R.D.C a intérêt de se démarquer ainsi, dans plusieurs domaines pour assurer l’être plus, et l’avoir plus de chaque congolais.
Coeur Tam Tam Kabuyaya