« 450 ethnies » est la thématique interculturelle de la cinquième édition de Kinshasa Mboka ya Masano, un grand rendez-vous de la mode qui s’organise du 30 novembre au 01 décembre 2023, dans les installations du Musée National de la RD-Congo.
Partant de ce qui précède, cet événement d’envergure se veut militantiste pour faire valoir les différents styles vestimentaires issus de chacune des ethnies de la RD-Congo, à travers un grand défilé dénommé « Grand show » qui y sera organisé. Faute d’une bonne politique vestimentaire, la mode « Made in Congo » peine à s’y faire une place de choix.
« Nous sommes dans une quête identitaire et culturelle. La mode en RDC ne peut pas exister si, elle n’a pas la culture comme son soubassement. La culture est ce qui nous unie, c’est ce qui est notre identité. Vous êtes du Bandundu, du Grand Kasaï ou du Kongo Central, quels sont les vêtements identitaires qui représentent l’habillement de chez vous ? Face à cette question, vous verrez que les jeunes vont commencer à tâtonner. Ils auront du mal à définir clairement l’habillement de telle province ou de telle ethnie», a déploré Lydia Nsambayi, promotrice de l’événement, lors d’une point de presse organisé à Kinshasa.
Pour ce qui est du programe, les festivaliers pourront, durant deux jours, assister à une conférence scientifique sur la mode, des expositions et deux grands défilés de mode, prévus à la circonstance. Une telle activité doit toujours susciter un vif intérêt auprès de la population congolaise, et les amoureux de la mode en particulier.
Kinshasa Mboka ya Masano est cette vitrine culturelle et touristique qui ne cesse de porter haut le secteur de la mode en RD-Congo, à travers de nombreuses activités organisées depuis 5 ans déjà. Il prône l’identité vestimentaire congolaise qui, d’office, doit prévaloir au détriment de celles venant de l’étranger.
« Il n’y a qu’en RDC, où il n’y a rien comme soubassement. On pense inventer en s’appuyant nécessairement de ce qui est étranger, alors que l’étranger est commun à tout le monde. Tant que la mode identitaire des congolais n’existera pas, nous allons continuer à ramer », a-t-elle lancé comme sonnette d’alarme.