C’est par l’écriture que j’ai choisi d’œuvrer pour mon pays
Je souhaite voir la jeune génération s’émanciper
C’est une lapalissade de dire que le Congo est un pays riche
Tant qu’il regorge de ressources naturelles Mais sa plus grande richesse est sa jeunesse.
Toujours ! Un mot hardi que les cieux qui vieillissent
Avec étonnement entendent prononcer
Et qu’osent répéter des lèvres qui pâlissent
Et qui vont se glacer.
Un jour j’écrirai
mon épitaphe dans le fleuve Congo
une eau d’inspiration culturelle
Je souhaite
écrire
jusqu’à la perte
de ma mémoire
Puisque la jeunesse congolaise a désappris à écrire des lettres
À écouter la musique
À regarder un tableau
À apprécier un poème
La littérature meurt silencieusement.
Un jour j’écrirai sans peur d’être contredit ! La jeunesse congolaise est devenue rêveuse téméraire face au pouvoir fatal qui détruit avec l’alcoolisme en créant les illusions
La nuit passe dans ses voiles
Elle brise la fleur de l’âge d’or avec le soupire d’ivresse
Elle n’a qu’un désir
L’argent facile et la tradition de la bureaucratie.
Toute sa prévoyance est pour ce qui va naître
Le reste est confondu dans un suprême oubli
Un jour j’écrirai que la jeunesse congolaise ignore que
L’Afrique est sans nul doute un continent d’avenir
Il faut être optimiste certes
Mais il ne faut pas être optimiste à outrance ou vouloir occulter la réalité.
Paul Zaïdi